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 Et il tendit la joue gauche

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MessageSujet: Et il tendit la joue gauche   Et il tendit la joue gauche Icon_minitimeVen 7 Sep - 18:14

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Et il tendit l'autre joue
Jack & Orphée
La cloche retentit et c'est en refermant son manuel scolaire d'un coup sec que Ludwig réveilla son voisin. Le regard enflammé qu'il lui lança fut plus efficace que n'importe quel mot pour lui montrer qu'il n'appréciait pas les ronflements ou les filets de baves. L'assiduité et le sérieux n'était pas à l'honneur chez lui non plus, mais étrangement, il tolérait moins le relâchement chez les autres. Lui, comprenait les cours facilement et avait de bonnes notes, songeait-il sûrement lorsqu'il se permettait de rappeler les autres à l'ordre, alors que lui-même n'était pas un exemple.
Un peu ronchon, il fourra son livre et ses fournitures dans son vieux sac de toile crasseux et suivit ses camarades pour sortir de classe. Alors qu'il passa la porte, il ignora grandiosement le sourire de la maitresse qui leur donnait congé, mais ses grands yeux bleus se posèrent un instant sur la belle broche de métal que la femme portait à son cardigan. Un sourire couru sur ses fines lèvres, mais l'enfant ne s'attarda pas pour ne pas ralentir le flot des élèves pressés de rentrer chez eux.
Ludwig, lui, n'était pas très pressé et du coin de l’œil, il remarqua deux de ses camarades de l'orphelinat de par leur même démarche lente et hésitante. Qu'avaient-ils à retrouver, eux ? Personne ne venait les chercher aux grilles et personne ne les attendait avec un bon goûter pour cette fin de journée. On ne pouvait leur en vouloir de retarder le plus possible le moment de regagner le morne bâtiment de l'orphelinat.
Dans la cours, un vent frais vint balayer la mèche soyeuse qui tombait généralement du côté droit du visage de l'orphelin. Il eu un frisson et regretta comme chaque fin de journée, de ne pouvoir rester encore dans la classe à apprendre de nouvelles choses, bercé par la douce voix de l'institutrice. Mais alors qu'il se surprit à vouloir se retourner et contempler le bâtiment d'un air mélancolique, il secoua sa tête vigoureusement comme pour chasser sa faiblesse, et marcha d'un pas ferme vers les grilles de l'école où de nombreux parents attendaient leur enfant. Comme à son habitude, il leur lança un regard glacial avant de bousculer allègrement les petits et les grands qui quittait l'école pour retrouver chaleur, tendresse et un foyer. Son sac, alourdit d'un dictionnaire dérobé à la classe, heurta un bambin avec peut de délicatesse et alors que la voix aigüe d'une mère s'éleva, Ludwig pressa le pas et s'éloigna de la masse.
« Luis ! Eh Luis par ici ! » l'appela une petite voix qu'il reconnu avec un sourire. La voilà sa famille. Quatre petits orphelins lui faisaient signe et c'est d'une démarche légère et trottinante qu'il les rejoint. Oubliant vite les autres élèves et leur parents, il leur adressa un grand sourire ou se mêlait la joie et le mystère. C'est avec amusement qu'il observa leur expression excitée lorsqu'il se mit à fouiller dans son sac. « J'espère que vous avez bien tous une feuille, parce que sinon je vous dessinerais sur le visage. Avec ça ! » Et tel l'expert en mise en scène qu'il était, il sortit une poignée de crayon pastel de toute les couleurs. Ceux-ci devaient normalement se trouver dans une boite rangée dans l'étagère de leur classe, mais les sourires ravis des quatre petites têtes représentait un plus grand accomplissement que "d'être sage", pour le petit chef. « Oh ! Il y a même le turquoise, mon préféré ! Je pourrais colorier le ciel de mon dessin pour Liam ! » couina une petite avec joie, ce qui fit éclater de rire le reste de la bande. Mais l'effusion de rire attira l'attention d'enfant bien moins marrants.

« Eh ! On s'amuse bien, les sans-parents ? » s'écria une voix qui coupa court les rires des orphelins. Trois lycéens, grands et dédaigneux s'approchèrent de leur pas trainant du petit groupe. Rapidement et instinctivement, les plus jeunes se cachèrent derrière Ludwig qui, bien que maigrichons et bien plus petit que les trois jeunes, les dévisageait d'un air tout aussi méprisant. « Ouai, c'est pas parce que personne veut vous acheter des trucs que vous pouvez voler. Ouai c'est à toi que je parle gamin. Mon jeu de carte pokémon. C'est toi qui l'a prit, je sais. »
« T'es pas un peu vieux pour jouer au pokémon ? » se moqua Ludwig d'un air hautain sans reculer d'un pas malgré la montagne qui se dressait devant lui en la personne de l'adolescent. « J'ai pas prit ton jeu de carte. Cherche encore dans ta petite chambre d'adolescente, il doit être coincé entre ton coffre à maquillage et tes poupées.»
Ça n'était pas la meilleure réponse à donner et c'est en sentant un coup au ventre lui couper le souffle et le faire tomber sur ses petits camarades qui poussèrent des cris effrayés. Les crayons qu'il avait dans la main s'éparpillèrent sur la chaussée. Il mit un certain temps à se remettre du choc, mais en se relevant, il n'eut pas plus de sagesse d'esprit et se jeta sur le grand gaillard avec une violence sauvage. L'élan et la surprise lui permit de faire chuter son agresseur et de lui asséner deux trois coups de poings avant que ses deux compères le saisissent et le plaque au sol. Se débattant comme une furie, il entendit néanmoins les cris affolés de ses amis. « Laissez-le tranquille ! » criait l'un avec hargne, « Rends-lui Ludwig ! C'est bon !» pleurait l'autre, mais c'est d'un « Partez !» ferme qu'il les fit taire et s'enfuir sans demander leur reste.

Les coups qu'il recevait l'étourdissait, mais il n'avait pas besoin de grande concentration pour mordre, griffer ou frapper peu importe le morceau de chair qui s'offrait à lui. Entouré des trois adolescents, ils étaient trop nombreux et trop grands pour que les attaques aléatoires du petit manque leur cible. Surprit et effrayé même par la violence avec laquelle l'orphelin se débattait et se battait, les adolescent ne lui assénèrent que quelques coups avant que celui-ci se retrouve au sol, reprenant son souffle et essuyant le sang qui lui coulait du nez. Dans la bataille, il ne sut pas quoi où qui était intervenu, mais Ludwig ne put que se rendre compte que soudainement il ne subissait plus de coups.
© Belzébuth
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MessageSujet: Re: Et il tendit la joue gauche   Et il tendit la joue gauche Icon_minitimeJeu 13 Sep - 10:05

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Et il tendit l'autre joue
Jack & Orphée
Fesses au sol, un peu déboussolé, Ludwig reprit ses esprits et son souffle sans vraiment faire attention à ces agresseurs. A peine conscient qu'ils avaient arrêter de le frapper, il s'était trainé en arrière de quelques centimètres. Son cœur battait à la chamade et bien qu'il ne fut pas si effrayé que ça, ses grands yeux bleus écarquillés laissaient transparaitre sa désorientation. Alors que les coups se faisaient plus distant dans le temps, l'enfant pouvait sentir les conséquences de ses frasques lui tourmenter la joue droite, les bras et les côtes. Essuyant instinctivement le coin de ses lèvres pour y essuyer du sang, il grimaça en sentant sa joue douloureuse enfler doucement.
Ce ne fut que lorsque le vacarme du conflit cessa subitement que Ludwig se rappela qu'il devait son moment de calme à quelqu'un. Cherchant ses agresseurs du regard, il fut surprit et figé de trouver une grande blonde tenir un des adolescents par les parties. Bien qu'elle fut psychologique et donc bien moins douloureuses que ses autres blessures, la vue de la poigne de fer de Camille enserrant le garçon, fit frissonner Ludwig qui ne put s'empêcher de se recroquevillé par empathie. Les trois gaillards finirent par s'éloigner en courant, deux pliés de rire et d'angoisse, le troisième titubant et tremblant. La jeune fille l'avait sauvé d'un sombre quart d'heure, mais l'orphelin ne put que lui lancer un regard contrarié.

Satisfaite de sa victoire, Camille se tourna alors vers le petit garçon au sol. Elle lui tendit une main amicale, mais Ludwig ne put s'empêcher de la regarder d'un air méfiant, sans montrer la moindre envie de la saisir. Après tout, celle-ci ou l'autre, avait empoigné ce pauvre adolescent par les testicules alors trop sale ou trop effrayante, la main tendue de Camille n'apporta pas du tout le soutien souhaité. Se rendant compte que la situation n'était pas très correcte, l'orphelin s'empressa de se remettre sur se pieds par lui même. Il eu le tournis un court instant, mais soufflant doucement une ou deux fois pour faire passer la boule qui s'était coincé dans son ventre, il se redressa de sa stature insolente habituelle.
A la remarque de la blonde, il ne put s'empêcher de la fusiller du regard, n'étant pas vraiment d'humeur à se faire taquiner de la sorte. Mais à la vue de l'expression qui se voulait réconfortante sur le visage de l'ado, il calma sa colère silencieuse et l'observa de ses grands yeux bleus en silence.
Cinq petites secondes passèrent alors que le silence du garçon alourdissait cet échange de regard. Mais subitement, la tristesse craquela le masque froid de l'enfant, ridant son visage de porcelaine et tirant ses traits fins. Avant que les larmes ne lui coulent des yeux, il s'avança vers sa sauveuse et l'enlaça timidement, enfouissant son visage d'enfant contre-elle. La chaleur de son corps rassurant ne parvint pas à calmer des petits soubresauts qui agitèrent ses épaules. C'est d'une voix brisée qu'il répondit enfin. « Merci. J'ai- J'ai eu si peur ! » sanglota-t-il en étreignant la jeune femme de ses petits bras.

Petit, il l'était comparé à l'adolescente et juste assez pour que sa tête et ses petites mains se trouve à hauteur parfaite. Alors qu'il continuait de sangloter, ses doigts agiles en profitèrent pour se glisser dans les poches serrés de la vendeuse de zippo.
Ludwig adorait se jouer des adultes qui le considérait à tord comme un petit enfant perdu et sans défense. Camille n'était pas vraiment du genre à faire confiance à l'orphelin car elle le connaissait depuis bien assez de temps pour savoir qu'il était loin d'être un petit ange. Depuis la première rencontre avec le voleur elle avait comprit que ce dernier adore se payer la tête des gens qui lui veulent du bien. Tentant de voler sa pièce fétiche, Ludwig avait fait face à un échec et même une assez grande colère de la part de la blonde. Depuis ce jour, voler ce petit objet était devenu une obsession. Le fait que Camille y tienne beaucoup était ce qui l'intriguait le plus, mais cette curiosité n'était que dirigé vers l'obtention de l'objet, et non les vraies raisons de sa valeur aux yeux de l'adolescente. Les tentatives et les échecs avaient été nombreuses, mais cette fois, blessé et bouleversé, Ludwig voyait ses chances augmentées par la pitié et la compassion qu'il pouvait susciter.
« J'ai bien cru qu'ils allaient me tuer » ajouta-t-il à sa petite comédie alors qu'il glissait à côté du paquet de cigarette et du zippo sans rien trouver. Mais le voleur savait bien que celle-ci ne se détachait jamais de la bague. C'est dans l'autre poche que ses petits doigts se refermèrent sur une forme familière. Il ne put s'empêcher de sourire, le visage toujours enfoui contre Camille.
Lorsqu'il releva le visage, il tenta de minimiser sa joie, mais l'expression était à peine crédible lorsqu'il se détacha enfin de sa sauveuse. « Merci ! » exulta-t-il une dernière fois, une teinte de malice dans sa voix et ses pupilles claires. Se retournant, il partit en trottinant à allure vive, ne sachant pas vraiment si la blonde se rendrait compte de la supercherie s'il se mettait à courir, au si au contraire, il ferait mieux de déguerpir avant que celle-ci ne sente l'absence de la bague dans sa poche.
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MessageSujet: Re: Et il tendit la joue gauche   Et il tendit la joue gauche Icon_minitimeVen 5 Oct - 18:01

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Jack & Orphée
Pouffant intérieurement de son méfait, il trottina en sentant son sac taper contre lui. Mais sa joie n'était pas aussi grande que celle qu'il attendait en réussissant enfin à piquer la pièce fétiche de la blonde. Était-il déçu que sa quête se finisse ? Était-il déçu de n'avoir rencontré de résistance ? En tout cas quelque chose n'allait pas. Il comprit enfin ce qui clochait lorsque un sifflement s'éleva au loin. Elle n'avait même pas prit la peine de le poursuivre et au lieu de ça, lorsque Ludwig se retourna intrigué, il la trouva en train de le narguer, sa pièce fétiche à la main.
La surprise écarquilla ses grands yeux bleus et rapidement il inspecta la pièce que lui-même avait dans la main. En sentant une pièce unique entre ses doigts en fouillant les poches de Camille, il avait cru toucher le gros lot, mais ça n'était qu'une simple pièce de monnaie. Avec colère, il referma son poing dessus. Il aurait aussi pu la jeter au sol d'un geste puéril, mais l'argent pour le voleur, était toujours un prix de consolation.
Mécontent, il jeta un regard furibond à la jeune fille comme si elle était celle en tord. Rapidement, il changea d'expression en la voyant ranger sa pièce fétiche dans sa cachette. Il sentit ses joues rougir à la vue de la poitrine de l'adolescente mais il ne détourna pas le regard, son attention fixée sur la pièce. Comment allait-il la récupérer dans une telle cachette ? Une moue bouseuse vint étirer ses lèvres d'enfant.

En voyant Camille s'éloigner, il trottina pour la rattraper, encore désireux d'obtenir sa cible. Ce n'est que lorsque tous deux arrivèrent près du sac et que la blonde se retourna que Ludwig comprit qu'il serait impossible de réussir aujourd'hui alors que la propriétaire de la pièce était bien au courant des intentions du petit voleur. Elle s'était presque fait avoir par les pleurs, mais il serait difficile de trouver une nouvelle occasion pour la tromper.
Sa remarque fit le fit rugir une nouvelle fois, mais cette fois-ci de colère. « C'est pas vrai !» laissa-t-il échapper avant de se mordre la lèvre. Bien que dans sa phrase se cachait un compliment, Ludwig aurait préféré entendre l'inverse. Il se considérait plus voleur qu'acteur.
De ses grands yeux bleus, il la fusilla du regard et bouda un instant sans bouger.

« Je jouais pas la comédie, j'ai vraiment mal.» dit-il enfin en regardant le sol. Ses sourcils froncés ne laissaient voir si c'était là la réalité ou une nouvelle tentative de se faire prendre en pitié. Néanmoins, des bleus avaient commencés à apparaître un peu partout sur sa peau exposée et ses mains et ses genoux étaient sales et éraflés.

« C'est pas juste de la mettre là ! » s'exclama-t-il alors d'un air boudeur, comme s'il ne s'agissait que d'un jeu. Pour lui c'en était un, mais il avait du mal à comprendre que le fait que Camille tienne beaucoup à cette pièce voulait aussi dire qu'elle ne souhaitait pas se la faire voler.
Se rappelant visuellement où la pièce fétiche était cachée, il leva les yeux vers la poitrine de l’adolescent qui était bien plus intimidante de près. Il détourna rapidement le regard en voulant cacher sa gêne. Il ne voulait pas laisser voir que de telles choses le mettait mal à l'aise. « Ben oui c'est... c'est trop haut pour moi. » ajouta-t-il sans parvenir à cacher ses joues rosies, si inattendues sur sa peau habituellement pâle.
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MessageSujet: Re: Et il tendit la joue gauche   Et il tendit la joue gauche Icon_minitimeMar 30 Oct - 9:31

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« Je jouais pas la comédie, j'ai vraiment mal.»

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