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 Enquête n°1

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MessageSujet: Enquête n°1   Enquête n°1 Icon_minitimeSam 13 Oct - 12:50


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« Permettez ? »
Calme et concentré, Jeremy relisait quelques fichiers concernant l'affaire de New York. Ses yeux bleus parcouraient l'écran avec vivacité sans que sur son visage n'apparaisse l'indice d'une moindre révélation. Ces fichiers, ils les avaient tous lus plusieurs fois et ça n'était pas après une énième lecture que quoi que ce soit de nouveau allait apparaître, mais l'agent s'était tout de même remit à le parcourir, histoire ne n'oublier aucun détail. Dans moins d'une heure, il devait se rendre à la bibliothèque de la cellule anti-terroriste afin d'y retrouver les membres de l'équipe rester à Washington pour enquêter. Le chef de section, Eve Reynolds avait contacté l'IGS pour mettre la main sur des dossiers d'agents renvoyés du F.B.I. et pouvant avoir fait preuve d'agressivité envers le service après leur renvoi.
Tapotant nerveusement le post-it sur lequel il avait noté l'heure de rendez-vous, Jeremy ne doutait pas que Reynolds avait obtenu ce qu'elle voulait du secteur pourtant inaccessible qu'était l'IGS. L'après-midi allait sûrement consister à éplucher tout ces dossiers. C'était donc en petit élève sage que l'homme de 38 ans révisait sa leçon. Les détails des bombes artisanales, les fournisseurs, l'analyse d'impact plaçant les dix bombes dans les différents étages des locaux de New York, les niveaux et passages de sécurités, les absences suspectes du personnel...

Sortant de deux bonnes heures de lecture, Jeremy se massa les yeux d'une main en saisissant une fraise en sucre d'un sachet sur son bureau de l'autre. Le sucre sembla lui redonner instantanément la concentration qui lui avait échappée et jetant un coup d'oeil à l'heure sur son ordinateur et à sa montre pour plus de sécurité, il se rappela qu'il était l'heure de se mettre au travail. Il se leva, fit deux pas puis s'arrêta en se retournant vers son espace de travail comme s'il avait oublié quelque chose. Ses sourcils se froncèrent sous la réflexion, et après un court moment d'hésitation, l'homme revint à son bureau, ouvrit un grand tiroir et en sortit un grand paquet de sucette. L'après-midi prévoyait d'être longue et exténuante.

C'est donc un peu plus motivé par son sachet de bonbon que Jeremy Skilton reprit le chemin de la bibliothèque où ses collègues attendaient. Croisant d'autres agents dans les couloirs, il les salua et leur sourit allègrement, même si on le lui rendit faiblement. La tension qui régnait au sein de tout les secteurs du F.B.I. depuis l'attentat de New York était forte et elle était presque palpable pour la cellule qui s'occupait d'enquêter sur l'enquête. Comme l'avait dit bien et si gravement dit l'agent Reynolds, c'était 1000 collègues qui avaient perdu la vie dans l'explosion et pour chacun dont la formule Fidélité Bravoure et Intégrité était la devise, cet attentat, avait laissé leur chair brûlée et à vif.
Dans l'attitude rayonnante de bonne humeur de Jeremy, cette souffrance n'était pas très visible et dans certains regard, il pouvait se rendre compte que cela était offensant. Pourtant, malgré les tensions, Jimmy restait persuadé que le meilleur remède à ce coup dur était le rire. Et le sucre.

A pas feutré, mais faisant crisser l'emballage de son paquet, il arriva enfin à la bibliothèque de la cellule anti-terroriste. A son entrée, il salua l'archiviste d'un énorme sourire. Celle-ci avait encore les yeux rouges d'avoir pleurer et apercevant l'agent, elle hoqueta en tentant de retenir un sanglot. Sur son bureau était posé un cadre et bien qu'elle soit de dos, Jeremy savait bien quelle photo elle encadrait. Une photo de famille de leur dernier voyage en Floride pour rendre visite aux grand-parents, l'archiviste la lui avait montré au court d'une conversation bien banale. Mais maintenant que l'homme de la famille n'était plus, la photo avait perdue tout son pouvoir à évoquer un souvenir heureux.
Doucement, ne perdant pas son sourire, Jeremy ouvrit son paquet avec un bruit fracassant dans l'ambiance feutrée de la bibliothèque. Il sortit une sucette à l’emballage orange et avec une grande délicatesse, il la posa devant la femme qui l'observa sans vraiment comprendre. Elle sourit faiblement néanmoins, comprenant que c'était là une bien faible tentative de lui remonter le moral.
Il alla alors pour rejoindre ses collègues mais s'arrêta. Une fois de plus, il fit volte face et déposa deux nouvelles sucettes sur le bureau de l'archiviste.
- Pour Mary et Thomas. dit-il alors en réponse à l'incompréhension lisible sur le visage de la dame. Celle-ci éclata d'un petit rire entre coupé de sanglots, mais elle hocha la tête avec un fin sourire.
- Oui, merci. chuchota-t-elle, puis, avec un regard vers les rayons, elle indiqua que ses coéquipiers étaient déjà là. La remerciant d'un petit signe de tête, Jeremy alla enfin rejoindre son équipe.

La vue des innombrables piles de dossiers entassées sur les bureaux fit légèrement flancher l'agent du F.B.I. Bien qu'il s'y attendait, il n'était pas ravi d'avoir prédit que son après-midi et, à en juge par l'amas de dossiers, sa nuit, allait constituer en la lecture de tout cela. Peut-être aurait-il dû demander à enquêter à New York avec O'Bryan et Carpenter ? Lors du premier briefing, il avait été soulagé de pouvoir rester loin des décombres fumantes et des corps carbonisés, mais à présent il préférait largement interroger les survivants et les témoins plutôt que de devoir éplucher des dossiers papiers.
Il soupira, mais un seul regard vers son chef lui fit comprendre que ça n'était pas un bon moment pour se plaindre. Sourcils froncés et possiblement déjà au travail, l'agent Reynolds semblait être capable de mettre le feux aux piles de dossiers par son simple regard. A ses côtés, Karen, détendue mais grave ne semblait pas enchantée non plus.

- Nous sommes trois maintenant ! répondit alors Jeremy pour annoncer sa présence. Néanmoins, avec un regard circulaire, il remarqua à son tour que la proportion d'agents pour le nombre de dossiers était un peu ridicule. Wilson ? demanda-t-il en remarquant son absence, mais en voyant Eve se crisper, il comprit que ça n'était pas non plus un bon moment pour mentionner ce cher équipier près à tout pour se prendre une raclée par son chef.
L'humeur massacrante de son chef de section n'inspira pourtant pas la crainte chez le plus vieux des agents de la cellule anti-terroriste. Au contraire, réprimant un petit rire, il prit une nouvelle sucette dans son sachet et en s'approchant d'Eve, la déposa doucement au milieu du dossier qu'elle avait devant elle.
- Permettez ? demanda-t-il avec un grand sourire et sans attendre de permission, il fit glisser le dossier pour ne laisser devant Eve que la petite sucette rose. Il s'éloigna ensuite et tendit plus galamment une autre friandise à sa collègue avant de poser son sachet au dessus d'une pile de dossier. La proportion de sucrerie par rapport à la masse de travail semblait aussi mal calculée.

Doucement il se laissa tomber sur un chaise et débuta la lecture du dossier de Nicolas Fofana sans attendre de directive. S'ils voulaient établir une lise de suspect avant de mourir de vieillesse, il valait mieux commencer tout de suite.
- Oh, je vois que vous aimez commencer fort. Nicolas Fofana, renvoyé pour falsification de preuves et agressions de suspects. Travaillait à New York dans la Brigade Anti-gang. Son renvoi remonte à deux mois avant l'attentat et nous avons plusieurs lettres de menaces.
Lançant un nouveau regard vers son chef, il lui sourit avec plus de délicatesse et lui relança le dossier. Si elle visait aussi bien dans la paperasse que sur le terrain, était définitivement un bon élément pour la cellule anti-terroriste. Avec un soupir, Jeremy prit une pile et la plaça sur ses genoux. Affalé, il ouvrit son premier dossier et sortit une sucette à la menthe de sa poche. Il était près à dénicher un traître.



Dernière édition par Admin le Ven 7 Déc - 11:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Enquête n°1   Enquête n°1 Icon_minitimeMar 30 Oct - 9:26


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« Bon Dieu ! J'ai les yeux en feux ! »
Répondant par un petit sourire taquin à la remarque plutôt acide de son supérieur, il laissa échapper un petit rire. Il savait que son attitude était toute aussi amusante que déplaisante aux yeux de la directrice de la cellule anti-terroriste du F.B.I. et c'est sans malice que Jeremy aimait se balader sur cette fine barrière, tel un funambule. Accueillant le fait qu'Eve saisisse finalement la sucette pour la placer dans sa bouche avant de reprendre la lecture du dossier Fofana comme un victoire, l'agent s'accorda un petit tressaillement de joie dans son fauteuil.
Voyant cependant que le succès n'était pas au rendez-vous chez Karen, qui avait posé la sucette sur le bureau, il se calma. Le sucre aurait pourtant vite fait de rendre cette petite ride soucieuse sur son front moins profonde. Mais, haussant les épaules, l'agent Skilton ne poussa pas son vice plus loin et se décida à se mettre au travail en prenant une grosse pile de dossiers sur ses genoux.

Le silence de la concentration des trois agents n'était entre-coupé que par le bruissement des feuilles de dossiers ou dans le cas de Jeremy, du déballage d'une nouvelle sucette. Il saisissait son septième dossier lorsque Karren prit la parole pour attirer leur attention sur un nouveau suspect intéressant. Paty Smith, formation de démineur, un profil intéressant comparés aux deux agents trop vieux, trois manquant de discipline et un voleur de preuves à convictions avec lesquels Jeremy avait commencé son tas de dossiers ne correspondant pas au profil qu'il cherchait. La mention du renvoi datant de 3 mois le fit quelque peu froncer les sourcils, car le délai entre le renvoi et l'attentat était un peu longue pour une réaction immédiate, mais trop courte pour un long plan de vengeance. Il se contenta néanmoins de hocher la tête pour montrer son intérêt. Ils n'étaient pas encore au stade où ce genre d'information était cruciale.
- Rien pour moi pour l'instant. répondit-il d'un ton pourtant jovial. Se laisser abattre n'était de toute manière as le genre de Jeremy Skilton, mais l'idée qu'il ne trouve pas de traître potentiel dans ses dossiers ne lui déplaisait pas tant que ça. En se plongeant dans ces dossiers, découvrant des carrières, l'agent avait du mal à se dire que quelqu'un ayant un jour l'ambition d'intégré le F.B.I. puisse faire preuve d'une telle barbarie.

Le temps passa, mais ce ne fut que le nombre de dossiers épluchés et de sucreries consommées que Jeremy sentit. Son paquet de dossiers "inintéressants" atteignait presque la hauteur de l'accoudoir de son fauteuil lorsqu'il posa ses yeux sur son premier suspect.
- Charles Beckbuder, agent d'entretien renvoyé il y a deux semaines. L'homme faisait des doublons de son trousseau de clé pour venir "fouiner" en dehors de ses heures de services. résuma-t-il à haute voix. Pas d'antécédents de violence, je ne pense pas que ce soit notre homme mais il a tenu des propos menaçants et à insinué qu'il pourrait revenir dans les locaux malgré son renvoi. J'imagine qu'ils ont fait en sorte que ça ne se produise pas, mais qui sait ce qu'il a fait de ces clés ? réfléchissant à haute voix, il n'était pas plus convaincu que ça. Pas d'antécédent de violence, c'était généralement ce qui rayait le nom d'un suspect de la liste car la cruauté de tuer tant de personne dans un attentat à la bombe n'apparaissait pas de nulle part dans la tête d'un individu. Je vérifierais ses comptes et ses potentiels partenaires. Il traînait peut-être avec les mauvaises personnes. dit-il en renfermant le dossier et en le posant sur la table afin de ne pas le perdre dans la masse de papier.

Pas d'antécédent de violence. Mais travailler pour le F.B.I. ne prouvait-il pas un grand respect de la justice, de la vie humaine ? Y avait-il vraiment dans ces dossiers, la personne responsable d'un tel massacre ? Les placements parfait des dix bombes dans les locaux était ce qui les avait mené à suspecter l'un des leurs, et bien de Jeremy s'accordait dans cette logique, il ne pouvait s'empêcher de sentir un petit blocage. Fidélité, Bravoure, Intégrité, voilà la devise du F.B.I., mais chez un traître faisant exploser son ancien lieu de travail, il n'y avait rien de cela.
Encore embrumé dans le dossier qu'il venait de retenir, Jeremy en saisit un nouveau. Georges Thomson, longue carrière dans les forces de police, puis a intégré la section de recherche des personnes disparues du F.B.I., est mit à pied plusieurs fois pour avoir outrepassé les droits des suspects, puis renvoyé. Un homme droit qui comme beaucoup d'autres, a cédé à la pression, au stress. Frapper un suspect dans l'espoir d'en sortir des informations afin de retrouver une petite fille de cinq ans, c'était tellement "facile". Jeremy n'acceptait pas un tel comportement, mais il était forcé de comprendre la situation de tous ces agents sous pression, entourés par la violence et les menaces, persuadés peu à peu que c'était là la meilleure des solutions. Mais la devise du F.B.I. n'était pas Salvation, Héroisme et Justice.

Un, deux, puis huit dossiers plus tard, le mécanisme de déposer un dossier en reprenant un nouveau dans la pile s'arrêta. Se permettant une petite pause, Jeremy s'affala un instant dans son fauteuil en soupirant longuement.
- Bon Dieu ! J'ai les yeux en feux ! laissa-t-il échapper en jetant un nouveau bâtonnet de sucette mâchouillé. Déposant le tas de dossier qu'il avait sur ses genoux sur le sol à côté de son siège, il se releva pour se dérouiller un peu le corps. Il avait l'impression que rester immobile paralysait aussi son cerveau. Prenant une grand bouffée d'air il se sentit rapidement revigoré et sautilla entre les tas de dossiers jusqu'à Karren.
- Un massage ? demanda-t-il d'un ton jovial en posant ses mains sur les épaules tendues de sa collègue. Par dessus son épaule, il s'amusa à lire un nouveau dossier comme si ceux du tas de l'agent Miller était quelque part plus intéressants que les siens. Mais il n'en était rien, et lassé, Jeremy lança un regard à son chef, elle aussi plus ou moins plongée dans la lecture d'un dossier.
- Franchement je ne pense pas que c'est un des nôtres qui a fait ça. dit-il alors sans vraiment s'adresser à quiconque. Je ne dis pas qu'on fait fausse route, mais je veux dire... Un ancien agent du F.B.I. c'est- Juste... Non. Ne parvenant pas vraiment à trouver ses mots, il laissa sa pensée là sans conclusion, mais dans son esprit, la réflexion continuait. Jeremy Skilton n'était pas le plus brillant des agents pour le profilage car il avait du mal à comprendre que des gens puissent commettre des crimes, bien que la réalité lui prouvait incessamment le contraire. Mais ce malaise qu'il taisait souvent sembla le tourmenter un peu plus sur cette affaire. Qu'un homme commette une atrocité lui paraissait incompréhensible, mais un ancien du F.B.I. ? Pire encore.
- Je viserais plus dans les fonctions annexes comme archiviste, secrétaire, agent de... se lança-t-il alors. Seuls les locaux de New York ont été attaqués pourtant la destruction a été massive plus que ciblée, on l'a vu dans le positionnement des bombes. Ça a donc moins de lien avec l'agence qu'avec le simple lieu de travail. C'est pour ça que je pense à quelqu'un de moins impliqué avec le F.B.I., mais ça doit être quelqu'un qui connait bien les locaux et avait un accès plus large qu'un seul service, comme Beckbuder. Un agent d'entretien, agent de sécurité.
Doucement il amena la conclusion de sa réflexion. Son regard était clairement venu chercher celui d'Eve Reynolds et la lueur espiègle qu'il s'amusait à lui communiquer avait fait place à un sérieux déstabilisant. Jeremy Skilton savait bien que ça n'était pas vraiment à lui d'établir les critères de tri des suspects. Bien que Jeremy Skilton était le membre de la section ayant le plus d'expérience, il n'était pas le chef et enlever de la liste tout les anciens agents ou agents spéciaux du F.B.I. pour ne garder que les concierges ou les gratte-papiers était une décision de chef.
Observant l'agent Reynolds, Jeremy sembla chercher l'approbation de son supérieur, mais aucune de ses phrases ne s'étaient terminées par un point d'interrogation. Ce jeu entre collègue et supérieur était bien jovial lorsqu'il s'agissait de remarques et de sucettes, mais pour des éléments d'enquête, Jeremy Skilton n'était pas plus doué pour rester à sa place.

- Des nouvelles de l'agent O'Bryan et Carpenter ? demanda-t-il alors, à moitié conscient qu'il rappelait là à son supérieur, comment faire son job.
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MessageSujet: Re: Enquête n°1   Enquête n°1 Icon_minitimeVen 7 Déc - 12:18


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« Mh. Telephone. »
Comme à chaque fois qu'il s'exprimait sur une question de profilage, il ne trouva aucun allié dans son équipe. Il était vrai qu'il était de loin le plus nul de la cellule et même peut-être du F.B.I. à ce jeu. Pourtant, bien qu'il tente chaque fois de se souvenir de ne pas refaire la même erreur, il ne pouvait s'empêcher d'exprimer ses pensées, ses doutes.

Karren, bien qu'elle fut une des plus agacée par les quelques lacunes dont faisait preuve Jeremy en tant qu'agent du F.B.I., lui répondit ferme mais pédagogue. Elle ne partageait pas du tout le point de vue édulcoré qu'avait son collègue sur le monde.
"Des pourris" formula-t-elle d'un air de dégoût et Jeremy, dans son esprit gourmet, trouva cette image bien parlante. Un fruit pourri, aigri, répandant la moisissure et la pourriture autour de lui comme un virus. Mais comment un agent du F.B.I., fruit au noyau le plus sein et fort, pouvait-il pourrir ? Là était le blocage de Skilton.

Eve en revanche n'eu pas la patience, ni d'utiliser des métaphores illustrées, ni de mâcher ses mots. Tournant l'hypothèse de son agent au ridicule en une simple phrase, elle le démolit de son air le plus froid et agacé. Terrassé par une telle réaction, qu'il aurait pourtant du voir venir, Jeremy en oublia un instant ses arguments. Comment avait-il pu sortir une hypothèse si idiote ? Il l'avait oublié. Il y a une chose qu'il espéra ne pas oublier cependant, c'est de ne plus s'exprimer sur une question de profilage. On sait tous qu'il ne s'en souviendra pas.
Alors qu'il eu le culot de lui demander si elle suivait bien comment tout cela se passait pour l'autre équipe, il eu droit à une réponse plus courte et directe, comme si son chef n'avait même plus le temps de tourner ses remarques au ridicule. Avalant doucement sa salive, Jeremy dû essuyer l'éclair glacial que lui lança Eve. Une petite moue d'excuse s'afficha sur ses lèvres et en silence, il se replongea dans un dossier.

Après la lecture d'un nouveau dossier intéressant par le chef de section, Karen s’octroya une pause, proposant d'aller chercher un café pour l'équipe de travailleurs. Jeremy eu un grand sourire, mais l'exclamation de joie qui aurait d'ordinaire quitter son gosier resta coincé. Il lança un regard en coin vers Eve comme dans l'attente d'une permission mais n'y vit rien de très encourageant. Ravalant sa jovialité, l'agent se contenta d’acquiescer vigoureusement, mais silencieusement, à la manière d'un enfant surexcité.
Mais alors que Karen quitta la bibliothèque et laissa ses deux collègues seuls, Jeremy sentit que le poids du silence avait soudainement augmenté. Eve était bien trop concentré dans ses dossiers pour cela mais Jeremy eu l'impression que celle-ci lui en voulait toujours. Jetant des petits regard furtifs dans sa direction pour être sûr qu'elle ne se jette pas soudainement sur lui, il ne parvint pas à se concentrer sur ses propres dossiers. Il finit par s'en rendre compte et décida lui aussi de se permettre une petite pause.

Silencieusement, il se leva et laissa le dossier qu'il était en train de lire, sur son fauteuil. Le capitaine ne lui demanda rien, mais il se sentit obliger d'expliquer ses actions.
- Mh. Telephone. lâcha-t-il maladroitement. Il attendit une seconde mais n'obtenant pas de réponse, il quitta la pièce pour passer un petit coup de fil.

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Voyant Karen revenir avec les cafés, il rangea son téléphone et l’accueilli d'un de ses grands sourires. Prenant une gorgée de son café avant de retourner au travail, il se sentit à nouveau d'attaque pour éplucher des dossiers. Agent du F.B.I. ou pas, ils allaient trouver ce "pourri".

Jusqu'à la fin de la journée, ils trouvèrent un nouveau nom. Celui d'Eric Albert, agent de sécurité.
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MessageSujet: Re: Enquête n°1   Enquête n°1 Icon_minitimeVen 7 Déc - 12:55


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« »
11h50. Une réunion important arrivait et pourtant Jeremy Skilton restait inactif. Enfin "inactif". Affalé sur son bureau, il donnait des pichenettes sur la tête du chien à ressort que sa nièce Elisa lui avait offert pour l'une de ses fins d'enquête. Peut-être que le voir s'agitait lui redonnait l'espoir que celle en cours se finisse bientôt ?
Une salle affaire celle-ci, bien que toutes les affaires de la cellule anti-terroristes étaient "sales". "Une salle affaire, elle déprime même notre Jimmy !" plaisantait quelques collègues quand eux-même étaient d'humeur pour plaisanter.
Un sourire s'étira sur le visage fatigué de l'agent Skilton, comme pour témoigner que ça n'était pas l'attentat qui l'avait éreinté, mais les longues heures d'enquête interminables. Une collègue lui avait proposé d'aller lui chercher un café avant la réunion afin de ne pas risquer de piquer du nez pendant le briefing. Elle avait dû être prise de pitié par la petite mine de Jeremy qui accepta avec gratitude. Lorsqu'elle revint, celui-ci la remercia doucement en bu quelques gorgée avec son petit sourire fatigué.
- Ça manque de sucre. plaisanta-t-il en sachant que tout le monde dans la cellule connaissait son étrange obsession pour les sucreries en tout genre. Il n'eut pourtant pas la force d'éclater de rire comme il le faisait d'habitude. Riant doucement il eu l'impression d'être un petit vieux. Il était le plus vieux de la section, après tout.

Quelqu'un passa derrière lui et lui tapota l'épaule en lui rappelant la réunion. Se retournant, Jeremy eu l'espoir de trouver Phil, mais celui-ci n'avait eu le temps de retrouver Jeremy depuis son retour de Ne York. Enfin, il le verrait bien à la réunion. Forçant sa motivation, Jeremy se leva et, café en main, prit la direction du bureau d'Eve Reynolds.
Depuis qu'elle avait remit l'agent Skilton à sa place après qu'il se soit permit de se prononcer sur une question de profilage, Jeremy trouva sage de faire profil bas. Jeremy entra dans le bureau avec un petit sourire timide, encore un peu intimidé par la froide patronne. L'agent eu l'inconfortable surprise d'être le premier à arriver. Invité à s’asseoir par un signe de tête bref, Jeremy se posa, calme comme jamais. Fixant sa tasse de café, il la bu doucement, sagement.
D'autre personnes commencèrent à arriver et à chaque fois, Skilton les accueilli avec un grand sourire. Le café effaçait peu à peu la fatigue. Phil arriva, mais trop plongé dans ses papiers, il ne vit ni la réaction d'Eve, ni le grand sourire de Jeremy. La réunion commença.

Cinq suspects, voilà à quoi ils avaient réduit leur montagnes de dossiers provenant de l'IGS. Expédiéé par le discours clair et concis de la chef de section, la tâche ne sonna pas si difficile. Jeremy eu une petite moue. Un peu plus de valeur accordée à leur travail n'aurait pas été de refus. Mais ainsi débuté, les caractéristiques de la réunion étaient posées. Clair, concis, il fallait aller droit au but pour rapidement continuer dans l'enquête.
Phil commença son compte rendu et dans la même démarche, il sauta directement à la conclusion. Skilton aurait bien aimé en savoir plus sur ce que ses collègues avaient pu faire à New York, mais soit, il en entendrait plus de Phil plus tard. Mais comme il fut clair et rapide, il tapa directement dans le sujet que Jeremy redoutait. Le suspect était des fonction annexes, pas un agent spécial de la F.B.I., tout comme Jeremy l'avait suggéré avant de se faire rabattre le clapet.
De peur qu'Eve ne soit tentée de réitérer l'expérience, Jeremy s'intéressa soudainement grandement aux motifs de sa tasse de café. Il fut néanmoins interpellé par deux noms dans la suite du discours de l'agent O'Bryan.

- Eric Albert et Paty Smith sont deux des cinq suspects potentiels. se permit-il d'indiquer avant que quelqu'un d'autre prenne la parole. Clair et concis. S'ils voulaient être efficace, autant se concentrer directement les suspects plus importants. ... et Eric Albert fait partit des fonctions annexes... se permit-il d'ajouter mais d'une voix moins forte et mal assurée.

Espérant passer inaperçu, Jeremy se replongea dans sa tasse de café. Profil bas. Profil bas, se répéta-t-il.
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