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 Saïd S. Wilkes

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Messages : 1356
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MessageSujet: Saïd S. Wilkes   Saïd S. Wilkes Icon_minitimeSam 5 Jan - 18:56

. NOM PRENOM .

Saïd S. Wilkes Robert_sheehan23 Surnom : Sam
Age: 17 / 35 ans
Date de Naissance : 15/01/1960
Ville Natale : Héliopolis, Égypte
Maison souhaité: Serpentard
Métier souhaité ( pour ton futur toi ): (Ex) Mangemort
Année: 7ème année
Ascendance: Sang pur
Poste vacant ?
Oui
Saïd S. Wilkes Michael_Raymond-James_in_True_Blood_Season_1_(48)
Doué - Colérique - Rusé - Violent
« Quoi ? QUOI ?! »

Il était une fois

Des boucles sombres indomptables recouvraient déjà le crâne du bébé dont les cris et les pleurs étaient à peine audibles sous les explosions et les hurlements provenants du combat qui faisait rage juste derrière la porte.
Dans la ville du Dieu du Soleil, Héliopolis, c'est pourtant lors d'une nuit sans étoiles, seulement éclairé par les étincelles de sortilèges fusants au dessus de sa petit tête brune, que Saïd Seth Wilkes quitta le corps affaibli et gémissant de sa mère.

Sous le ciel terne d'Irlande, le garçon n'entendit que vaguement parler de son pays natal ou de ses parents. Il bu le peu que son oncle le laissa entendre, comme les petits sorciers adorent les contes magiques. Des étoiles dans les yeux, il ne se souvint pas des maléfices dont sa mère l'avait protégé alors que les Dieux n'avaient pas encore révélés ses yeux brillants. D'un petit rire goguenard, il se moqua de son propre père que son oncle traita de lâche, de fuyard. Il décrivit son petit frère comme un faible qui ne méritait pas son nom, ni sa lignée, un minable qui n'aurait jamais dû transmettre son déshonneur à un fils qu'il n'élèverait pas.
Et William Wilkes, ainée de sa génération, ne choisissait pas ses mots pour décrire le benjamin de sa famille, même devant son jeune neveu qui ne méritait pas d'en savoir autant sur ses origines salies. C'était ce qu'il pensait et n'avait pas besoin d'en savoir plus.

Mais au delà de l'Europe et du regard hautain des Wilkes de Grande Bretagne, dans le berceau de la plus ancienne des magies, une toute autre histoire se déroulait. Peut-être moins sombre pour certains, mais tout aussi différente d'un compte de fées.

En Egypte, 18 juin 1953, la république est proclamée suite au coup d'Etat qui renversa la monarchie. Dans la foule euphorique, de longues silhouettes glissantes se rassemblent dans chaque ville, l'air assez sombre pour éteindre le Soleil brûlant qui rayonne au dessus de leur têtes.
Suite à l'Indépendance, un sultan régnait à la tête du royaume d'Egypte et son peuple. Respectant le décret annonçant la séparation du monde magique et non magique, il était le souverain de deux peuples bien différents. D'un côté, les moldus, jeunes et rêveurs, aspirant à un futur démocratique, de l'autre les familles de puissants sorciers, plongés dans leur prestigieuse histoire, semblant ne pas pouvoir se détacher du temps où les sorciers étaient respectés et vénérés, considérés comme des envoyés des Dieux, rayonnants sous leurs bénédictions aux côtés des pharaons.
Alors que les moldus réussirent à mettre en place leurs idées pour leur pays, les sorciers, forcés de rester dans l'ombre et le secret, commencèrent une longue et violente guerre pour leur partie du pouvoir.

Edward Wilkes travaillait comme briseur de sorts pour la plus grande banque de Grande Bretagne et du monde, Gringotts. Chasseur de l'ancienne et puissante magie d'Egypte et de ses objets scellés dans les tombeaux et temples sacrés parsemés aux quatre coins du désert, il était nécessaire pour lui et ses collègues d'entretenir une relation amicale avec les sorciers natifs, expliquer leur mission et éventuellement décrocher leur bénédiction pour procéder à ce qui, même enrobé discours pompeux et magnifique, restait du pillage. Pas facile dans un pays où la tension semble toujours être au même niveau que la chaleur accablante qui règne sur les terres arides.
Chaque briseur de sorts devait se faire entendre de la famille dominante de chaque territoire où se trouvait le monument à "étudier" et ce fut avec ceux sous la protection de l'astre rayonnant qu'il dût négocier. Heureusement pour lui, ils n'étaient pas ceux qui accordaient le plus d'importance aux secrets cachés derrières les rocs épais de leur temple. "Ra brille toujours au dessus de nos têtes, vous ne trouverez dans le passé que ce que vous n'arrivez pas à voir dans le présent.", lui avait simplement répondu d'un ton froid, Malick, fils de Ra et futur souverain de l'Egypte magique, selon lui. Mais malgré la permission donnée, l'occidental fut tout de même demandé d'offrir quelque chose en retour. La seule chose qui importait au puissant mage Egyptien : le trône du monde magique de son pays. "Pour chaque mètre bafoué, ceux dont le pays pleure devront asservir un de leur propre fils, qui à tout jamais, devra servir le nouveau roi soleil." Peu inquiété par les longues et lourdes paroles du bien prétentieux individu, l'employé de Gringotts s'attela à la tâche. Les temples protégés par une si ancienne magie n'étaient de toute façon presque impénétrable, et il serait heureux de parcourir au moins un mètre en une année. Son travail n'était pas la seule raison pour laquelle il avait quitté les pays du froid pour venir chercher les premières traces de magie en ce monde. Mais au fil de ses nombreuses recherches plus ou moins officielles, il trouva dans le désert, une des rares choses qu'il ne recherchait pas.

Laïla, fille de Ra, était une des nombreuses soeurs de Malick. Plus jeune de quelques années par rapport à l'étranger, elle semblait être la seule de sa famille pouvant réellement prétendre à la désignation de "fille du Soleil". Toujours rayonnante, hyperactive et bouillonnante d'énergie dès le matin, dansante et courante au moindre courant d'air, hurlante et grondante au moindre grain de sable, la jeune femme rayonnait au milieu de sa famille aigrie par les conflits. Une femme aspirant plus que tout à la prospérité de son propre sang, mais n'hésitant pas à tomber dans des colères noires et imprévisibles et faire preuve d'une violence sans merci envers ses ennemis. Sorcière puissante de sang pur et à caractère bien trempé, mais d'une beauté exotique assurée,de quoi faire bouillir et fondre un bien rigide "homme de gris".
Gringotts n'eut pas besoin de chercher de la chair à canon pour le fils de Ra, car scellant son union à la famille du Soleil par son mariage, il fut autorisé de continuer librement ses activités professionnelles, tant que sa puissance resterait au service du leader de sa belle-famille.
Bientôt, de la passion unissant le couple, naquit un enfant, un petit bout du soleil, plus pâle que ses cousins, mais dont la tête garnie d'une chevelure indomptable prouvait sa désignation de Ali Wilkes, fils de Ra. Mais même aimé et chéri par ses parents, Ali ne resta pas heureux et innocent très longtemps. Sans réelle organisation comme le ministère de la magie et en constant conflit, rien de ressemblant à Poudlard n'accueillait les jeunes sorciers d'Egypte et leur formations se faisait au sein de leur propre famille. Chacune croyait en leurs propres pratiques enseignées par leur Dieu protecteur à leurs ancêtres, il y a très longtemps. Des secrets transmis de générations en générations constituaient la particularité magique des différents clans. Heureux de découvrir ces secrets en même temps que son fils, Wilkes père ne s'opposa pas aux moeurs très rudes qui furent imposées au jeune enfant et même si sa compagne ne découvrait pas ces traditions, elle n'accepta qu'amèrement qu'on endurcisse si vite la peau douce et lisse de sa chair et qu'on lui ôta toute innocence.

Au fil des années, beaucoup de familles d'Egypte avaient étés éradiqués ou asservies par d'autres plus puissantes et bientôt, il ne restaient dans le pays que cinq Grands, capable de vraiment prétendre au trône. C'est dans un des plus rudes combats auquel les descendants du Soleil durent faire face qu'un autre enfant aux cheveux bouclés vint au monde. Dans le combat féroce où même son frère de 5 ans et sa mère enceinte durent se démener, un seul coup de baguette changea son destin.
Un maléfice vint frapper Laïla, distraite une fraction de seconde par son enfant qui semblait vouloir participer au conflit même à l'intérieur du ventre chaud de sa mère. S'écroulant en hurlant, elle fut emmenée par ses sœurs dans la salle des coffres dont la porte épaisse les protégerait quelques minutes de plus des ennemis qui pénétraient déjà dans le temple, hurlant le nom d"Osiris" dans la nuit absente de Soleil.
Suppliant ses soeurs de sauver son fils qu'elle savait, en sentant toutes sensations quitter la partie basse de son corps, serait le dernier et d'amener son mari dont les rugissements de fureurs s'entendaient à travers la lourde porte de pierre. Elle maudit son propre Dieu de ne veiller sur ses éternels serviteurs que la moitié d'une vie et nomma le nouveau née d'après Seth, Dieu cruel mais puissant, en espérant que le protecteur du Soleil saura veiller sur son fils. Le nommant ainsi, elle rêva aussi d'un avenir différent pour celui oublié du Soleil, celui que Ra n'aura pas le privilège de paterner et dont le sang ne viendra pas rougir plus le sable du désert, elle supplia son mari pour qu'il emmène son enfant loin de ces terres maudites et de la guerre qui avait déjà gâchée tant de vie, dans ce pays qui est aussi à moitié le sien, où il tremblera plus de froid que de peur.

...


Des boucles sombres indomptables foisonnaient sur la tête d'un petit garçon dont l'innocence paraissait n'avoir jamais exister. Cacher dans un coin du grand salon du manoir familial des Wilkes, il peine à contenir l'adrénaline qui contracte les muscles de sa mâchoire en un immense sourire sadique. Tenant ce qui semblait être une petite branche d'arbre mort, le prédateur attendait sa proie qui était pourtant son ainé de 4 an.
Un enfant bien trop blond approcha, la démarche trainante, trop occupé à observer une boule de verre un peu grande pour sa petite main dans laquelle flottait une fumée grisâtre, pour remarquer le danger qui le guettait.
D'un bond, le petit garnement se jeta sur son cousin en hurlant des incompréhensions le pointant de son bout de bois comme d'une arme bien plus puissante et dangereuse. Bien sûr, rien de particulier ne se passa, ou du moins pas ce à quoi l'agresseur s'attendait. Peu convaincu par les gémissements du blondinet, il jeta un regard d'incompréhension à sa brindille avant de se mettre à simplement battre sa victime avec.

Saïd ne s'était jamais vraiment de question sur ses origines ou sa famille. Bien sûr, il avait été clarifié que son présent foyer n'était pas celui auquel il était sensé appartenir dans les règles de la nature, mais lui semblait de toute évidence avoir une autre vision du foyer que la plupart des enfants. Le père était celui qu'il admirait, la mère celle qui habillait et lavait, et le frère celui qui pleurait quand on tapait.
On l'avait envoyé chez son oncle parce qu'il était celui des deux frères d'Irlande qui offrirait quelque chose de plus ressemblant à une famille. Sa femme, Marjolaine, une sorcière française presque muette tellement elle n'osait parler, et son fils, aux airs un peu trop enfantins par rapport à son petit cousin plein de hargne, faisait de William Wilkes quelqu'un de plus responsable pour s'occuper du rejeton de son frère, plutôt que le cadet, Adam Wilkes, qui ne réapparaissait au manoir familial que pour défier son ainé. Car oui, même si la grisaille et le froid faisait des Irlandais des gens plus posés, les Wilkes étaient loin de la paix dont rêvais l'Egyptienne pour son fils.

Fruit d'une bénédiction ou d'un malédiction, ne naissent chez les Wilkes que des fils depuis aussi loin que remonte l'arbre généalogique de la famille, accroché sur le grand mur de l'armurerie. Mais quelque chose de plus que leurs atouts masculins, réunissait la longue lignée des hommes de Killarney. On dit que de chaque fratrie, un seul de la génération pu mourir de vieillesse dans le manoir familial, car jamais des frères Wilkes n'aurait pu coexister sur la petite île qu'était l'Irlande. Dire qu'une forte rivalité opposait les frères serait trop faible pour décrire la rude compétition qu'appelait leur sang. Chaque Wilkes ne jurait que par le pouvoir, ce qui les menaient toujours à se comparer aux autres et à chercher la première place.
Chaque année que le jeune Saïd gagnait était donc ponctuée de visites violentes de la part de son autre oncle qui tentait tout simplement d'assassiner son propre frère. Duel, attaque surprise, empoisonnement ou attentat, tout moyen était bon pour voir plier l'ainée et donc par défaut, le plus puissant des trois frères, qui balayait tout affront avec un certain snobisme.
Dans la génération suivante, le jeune égyptien semblait inspiré par cette violence qui avait l'air d'appeler un certain besoin de dominer son cousin qui, étrangement, était beaucoup moins affecté par ce sentiment de rivalité. Ces combats venaient chaque année comme une fête, un événement qu'il ne fallait pas rater et dont Saïd ne ratait pas une seul miette, observant les attaques toujours plus féroces d'Adam, aux cotés de sa tante et son cousin apeurés. Mais un jour vint le jour de gloire pour l'un et le déshonneur pour l'autre.

Après son huitième anniversaire, un soir pluvieux et froid comme les autres, Saïd assista au changement de pouvoir sans vraiment comprendre. Pourquoi son frère dans la chambre de sa femme semblait avoir atteint William Wilkes plus que tous les maléfices jamais lancés par le cadet, il ne le comprit pas mais sembla tout de même aussi choqué que son tuteur. Ainsi, celui qu'il considérait comme son père n'était pas le plus puissant des hommes. Surpassé par son petit frère, il baissa grandement dans l'estime du jeune garçon qui sembla enfin se rendre compte que cet homme, n'était pas son père.
Mais alors qui ? Qui lui avait transmis ce torrent d'énergie, cette puissance qu'il sentait bouillonner en lui, se sentant invincible et près à terrasser le monde ? Cet usurpateur finalement si faible n'était pas son créateur, mais un homme encore plus inférieur le serait ? Et sa mère ? Est-elle aussi la honte se son mari, la risée de son amant, un misérable trou dans une armure bien polie ? Et son cousin, empoté et pleurnichard aux allures de lard moisi, pas du tout de taille face à Saïd, il ne pouvait être celui pour lequel les pulsions du garçon brûlaient d'impatience de battre. Poussé par la colère et la frustration, l'enfant sembla enfin se questionner sur sa provenance. Impossible, il était bien trop puissant pour appartenir à cette famille de faibles.

Son oncle, déshonoré, jusqu'alors très froid et hautain céda à la violence en déferlant sa colère sur sa femme et son fils, redoutable erreur qui fut sa seule faiblesse. Battant son propre sang, sali par la honte, ce fut à son tour de chercher n'importe quel moyen de regagner sa supériorité.
Retrouvant la puissante sensation de recherche de pouvoir, l'homme enragé découvrit un enfant plus digne dans Saïd, abandonné par son lâche de petit frère que dans son propre fils, ce qui le rapprocha du garçon qu'il encouragea dans la voie de la violence.Mais tout prit fin aussi rapidement que tout avait basculé.
Adam, enivré par sa victoire ne trouva rien d'autre de mieux à faire pour célébrer l'événement d'aller se mesurer à plus fort encore que son propre sang. Quelqu'un, ou plutôt les visages apeurés de ceux qui décrivaient un certain sorcier "à peine humain" attirèrent son attention sur le dénommé Voldemort. L'homme n'était pas encore très connu de tous, mais il fut bientôt la première préoccupation de William Wilkes, car maintenant que son frère était mort, il n'y avait plus qu'un seul moyen de regagner son honneur : dominer celui qui domina Adam Wilkes.
Mais cet inconnu était sûrement resté dans l'ombre volontairement car jamais un homme aussi puissant ne serait passé inaperçu aux yeux des Wilkes. Une nouvelle fois battu, William ne chercha tout de même pas la fin ultime comme son frère et demanda grâce au plus puissant des sorciers. Sans savoir pourquoi, sa demande fut exhaussée par le vainqueur qui compta à ses cotés, un homme au masque de fer de plus.

...


Des boucles sombres indomptables glissèrent sur un visage faussement serein. Aujourd'hui était une nouvelle fois le seul jour de sa vie qu'il passa auprès de sa famille dans son pays natal. Mais rien aujourd'hui, de tout ce que pouvait évoquer son onzième anniversaire ne serait plus important qu'un simple bout de papier glissé dans la fente dorée de la boite aux lettres du manoir.
Une petite toupie se mît à tourner sur la table chevet en bois sombre de la grande chambre et deux yeux brillants s'ouvrirent sur le visage du jeune sorcier, elle était là. On pouvait voir qu'il n'avait pas vraiment dormit, pas par des marques de fatigue, mais plutôt par le manque d'un moindre signe d'éveil. L'enfant qui n'avait déjà plus rien d'un bébé se redressa dans ses draps en jetant un regard circulaire dans sa chambre, les sourcils froncés. Deux secondes suffirent à le faire exploser.

- SELFI ! Où est ma putain de lettre ?!

D'un craquement sec, la réponse ne tarda pas à parvenir et un petit être humanoïde apparu au pied du lit, le long nez fin écrasé sur le tapis. Au dessus de ses grandes oreilles, dans ses mains squelettiques positionnées en forme de présentoir, était posée une délicate enveloppe de papier jauni, scellée d’un cachet de cire rouge. L’arrachant des mains de la frêle créature qui ne bougea pas de sa position de soumission, l’enfant fut quelques instants distrait par sa lettre d’admission à Poudlard, l’admirant de ses grands yeux pâles. Mais rapidement, son attention fut détournée par la toupie qui tournait encore sur la surface lisse du bois dans un discret sifflement. Saisissant le petit objet en bois taillé, il le jeta violemment sur l’elfe de maison encore agenouillé sur le sol.

- Tu m’as fais attendre, bouseuse !

Puis après quelques secondes de silence où sa colère disparu aussi rapidement qu’elle était apparue, il observa son serviteur immobile avec un sourire malsain. Il continua de lui lancer des objets de plus en plus volumineux qu’il avait sous la main jusqu’à que Selphi comprennent enfin grâce au lourd manuel du Livre des sorts et enchantements niveau 2 s’écrasant sur son petit crâne que le jeune maitre n’avait peut-être plus vraiment besoin de ses services.

Saïd n’eu même pas vraiment besoin d’ouvrir sa lettre car il en savait déjà le contenu grâce à celle que son cousin avait reçu quatre année auparavant. Seule la satisfaction de voir son propre nom inscrit sur l’enveloppe lui avait valu d’acheter le Toup’ à l’Airt sur le Chemin de Traverse, qui tournait à présent dans la corbeille de sa chambre à chaque fois que du courrier traversait la boite aux lettres du manoir. Il n’eu pas non plus besoin de se rendre une nouvelle fois à Londres pour l’achat de ses fournitures tant les objets demandés faisaient déjà partie du quotidien du jeune sorcier. Il avait eu sa première baguette dès le moment où son oncle l’avait considéré assez grand pour qu’on ne la confonde pas avec un balai pour enfant, et les divers manuels de sortilèges avaient rapidement remplacés les puériles contes magiques. C’est donc le jour de la rentrée scolaire que l’aventure commença réellement pour lui.
De retour d'une course dans l'Allée des Embrumes avec son oncle, il rejoint le reste de sa "famille" dans la gare de Kings Cross qui pullulait de moldus. A la fois grimaçant et hilare devant ces créatures pathétiques, le nouvel élève se dépêcha de passer devant son cousin qui tardait à faire ses aurevoirs avec sa mère. Mais même en passant rapidement la barrière pour rejoindre l'autre coté du monde auquel il était plus habitué, il eu une énorme grimace en découvrant le peu de différence qu'offrait la vue du quai neuf trois quart, par rapport au reste de la gare. Des moldus aussi avaient réussi à traverser le mur et enlaçaient des enfants moldus de son âge et c'est avec horreur que le jeune sorcier comprit, à la vue des malles similaires aux siennes que poussaient ces petits indésirables que ces êtres allaient prendre le même train que lui, pour se rendre à Poudlard, l’école des sorciers. Son cousin lui avait dit que des sang-mêlés partageraient ses cours, mais lorsqu’il avait parlé de sang de bourbes, l’égyptien avait cru à une simple blague.
Ainsi, déjà les sourcils froncés, la mine renfrognée et le regard foudroyant, il commença son périple de désillusion.

Dès la première heure, il fut rappelé à l’ordre par un préfet pour refuser quiconque dans sa cabine. Il passa d'ailleurs le restant de son voyage seul avec les animaux de compagnie pour avoir ensuite tenté d’attaquer ce même préfet en hurlant des maléfices inconnus. La traversée du lac noir réservé aux premières années ne s’était pas non plus très bien passée lorsqu’il poussa le gamin aux airs complètement hagard qui partageait son embarcation dans l'espoir d'apercevoir une tentacule géante venir le happer.
Plusieurs fois menacé de remonter immédiatement dans le train pour regagner l'Irlande, il arriva a se contrôler pour ne pas trop causer d'ennui jusqu'à ce qu'il prenne place à la table des Serpentards, ou du moins c'est ce qu'il espérait.

Dans la foule des premières années, il avait désespérément chercher des jeunes de sang pur pour se convaincre qu'une année aux cotés de sang mêlés et de sang de bourbes resterait vivable et heureusement pour ces dits camarades, il en remarqua plusieurs dans la liste des noms qui furent appelés à porter le miteux choipeau chantant : Avery, Black, Potter et Rosier. Sa joie fut cependant de courte durée lorsque la moitié fut envoyé à Gryffondor, la maison des "braves". Même si les Wilkes ne font pas partie des familles de sorciers désigné pour une seule maison, on savait que la plupart des "frères dominants" chez les Wilkes avaient pris place chez les Serpentards. Mais lorsque le nom de la maison rouge retentit au dessus de la tête de Sirius Black, la mâchoire du jeune enfant tomba au sol. Il ne fut d'ailleurs pas le seul choqué, car de nombreuses voix s'étaient elevées lorsque le jeune homme avait rejoins, incertain, sa nouvelle maison. Le choipeau pouvait-il se tromper à ce point ?
Montant les quelques marches pour placer l'étrange forme de tissu usé sur sa tête frisée, Saïd se suprit à trembler de stress, ayant perdu toute confiance en le sytème de répartition de l'école. Une voix grinçante retentit dans ses oreilles alors que le choix était en train d'être fait. Mais la direction dans laquelle le choipeau penchait ne convenait pas du tout au jeune homme jugé. Serpentard, il devait aller à Serpentard. Tout le monde ne savait-il pas que c'était là la meilleure maison ? Voldemort lui-même, l'homme le plus puissant qui balaya ses deux oncles avait étudier à Serpentard et ça suffisait à faire son choix. Surtout pas Poufsouffle où son idiot et incapable de cousin semblait gâcher tout prestige qui aurait pu venir de sa parenté de Wilkes. Pas Serdaigle non plus où on avait réussir à faire croire à son père que la puissance se trouverait dans les vieilleries d'un pays lointain. Gryffondor était une assez bonne maison, mais pourquoi risquer de sortir comme un Weasley ? Serpentard et rien d'autre.
Mais ce ne fut pas ce qui semblait avoir été décidé et entendant à peine la première syllabe de la maison du griffon glisser des plis du choipeau, le garçon saisit le misérable objet de sa tête en le jettant au sol.

- Quoi ! Y a pas assez de Weasley pour remplir cette stupide maison ?! Je ne serais pas ta deuxième erreur !

Rapidement ramené au calme d'un ton sec par la vieille bique qui appelait les élèves, il fut obligé de se remettre sur le tabouret avec le choipeau magique devant les regards à la fois intrigués et amusés des autres élèves. Cette fois-ci, le juge garda quelque seconde le silence, sentant surement fulminer son porteur avant d'enfin envoyer le sale gosse dans la maison qui lui correspondait, chez les cracheurs de venin. Enfin contenté, Saïd pu enfin commencer sa longue éducation à Poudlard.

Pas vraiment besoin de préciser qu'il fut rapidement connu de tout le monde comme étant le plus violent et explosif des élèves. Loin du calme froid habituel des Serpentards, sa colère explosait dans le château pour des raisons toujours plus variées et incompréhensibles. Les retenus étaient tellement fréquentes qu'il les considérait comme un cours supplémentaire de son emploi du temps. Irrespectueux envers ceux dont la famille comportait des moldus, constamment à la recherche du conflit, il réussi tout de même à se lier d'amitié avec quelques garçon qui partageaient sa chambre : Avery Jr, Severus Rogue et Evan Rosier. En contraste avec un groupe de Gryffondor surnommés les Maraudeurs, il furent connu sous la désignation plus simple et explicite de "la bande de Serpentards". Deux groupes de la même année qui, quelque part, se ressemblaient dans leur tendance à ignorer les règles établies. Wilkes, dont la réputation de tyran violent n'était plus à faire devint connu pour être l'homme de main de ce petit groupe de vicieux, ajoutant à ces propres excès, ceux de ses camarades dont l'esprit se révélait bien plus perfide.

Enchainant cours et renvois, l'égyptien était un élève très spécialiste. Très, même trop doué pour le maniement direct de la magie, il excellait en (Défense contre les) Forces du Mal, Métamorphose et Sortilèges et fut même capable de battre certains élèves d'année supérieurs. Bien plus pratique que théorique, l'astronomie et l'histoire de la magie furent ses pires ennemis et il alla même jusqu'à aller s'arranger pour faire ses "Séances d'éducation physique" (et torture) dans les donjons avec le pion pendant ces heures de cours. Le professeur Sulghorn, responsable de sa maison avait même demandé à ses collègues de privilégier ce genre de punitions à des retraits de points pour éviter de trop pénaliser les autres élèves de Serpentard.
La partie pratique ses B.U.S.E.s concernant le maniement d'un baguette furent tous couronnés d'un Optimal, rattrapant ses notes désolantes et trollesque pour les épreuves théoriques.



Dernière édition par Admin le Mer 9 Jan - 16:34, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Saïd S. Wilkes   Saïd S. Wilkes Icon_minitimeDim 6 Jan - 16:25

Mon futur moi

Saïd Seth Wilkes, diplômé de l'école de sorcellerie de Poudlard. Beaucoup ont du mal à croire qu'un chieur aussi insupportable que lui y soit parvenu et pourtant, c'est affichant son éternel sourire agaçant qu'il quitte cette partie de sa vie. Comme beaucoup, il cru que la liberté de la vie adulte lui apporterait gloire, honneur, richesse et pouvoir, mais de retour en Irlande, quelqu'un le ramena rapidement à la réalité.
William Wilkes n'attendit pas que son neveu lit sorte par les trous de nez pour réagir. Connaissant bien l'insupportable gamin de son frère, il l'accueillit sur le palier baguette à la main. Il s'était occupé du gosse au nom de la famille mais ce rejeton ahuri et inutile n'allait pas profiter de lui plus longtemps. Il fallait qu'il fasse ses preuves, ou qu'il meure.
C'est à moitié mort que Saïd entra donc dans la vie adulte. Heureusement pour lui, son talent pour les combats et la violence attendrit son oncle Mangemort qui finit par le laisser entrer. Peut-être n'était-il pas si inutile que ça. Saïd dû vite apprendre que pour garder sa place au sein de la famille Wilkes, il se devait de faire preuve de la même violence et la même cruauté. Fini les jeux d'école, c'était aussi cela, passer à l'âge adulte.

Ce qui suivit, l'initiation de Saïd Wilkes à la noirceur de la magie, n'est pas bonne pour toutes oreilles. Cela dura plusieurs années où le jeune homme accompagna son oncle dans tous les plaisirs sadiques auxquels ce denier pouvait s'adonner. Alors qu'il croyait que le froid William Wilkes n'était rien d'autre qu'une dangereuse statue de marbre, il découvrit un tout autre homme qui, à la vue du sang et de la chair se déride bien facilement. Les Wilkes, à quelle belle famille il appartenait.
Bien des choses se passèrent dans ce manoir perdu dans les landes d'Irlande mais tout ce qui peut-être dit c'est que lorsque Saïd Wilkes en ressortit, suivant la figure noire de son oncle, il eu la même allure et la même lueur dans les yeux. En revanche, il restait tout aussi chiant. Le cousin et la tante de Saïd, eux, ne ressortirent plus jamais.
Il ne manquait plus rien à Saïd Wilkes pour devenir Mangemort à part arrêter d'être le plus gros con de l'univers et malheureusement, cela ne semblait pas soignable. Refusant d'introduire son neveu au cercle du Seigneur des Ténèbres, William Wilkes ne songea cependant pas que le monstre qu'il avait formé ne se contenterait plus de le subir et lui obéir.
"Je suis le nouveau Wilkes ! Plus beau, plus performant et plus marrant !" avait-il simplement déclaré en débarquant bruyamment dans la lugubre salle de réunion des Mangemorts. Couvert de sang, brandissant le bras droit tatoué arraché de son cher oncle et son éternel sourire sur les lèvres, il fit une sacré bonne impression.

* * *

L'amour est un mot qui chez chacun déclenche une certaine réaction. Certains soupirent, envieux, d'autres baissent les yeux, blessés. Pour Saïd, sa réaction serait de cracher, vomir, grimacer horriblement ou tout simplement se mettre à frapper celui qui aurait la stupidité de mentionner ce terme. L'amour, quelle répugnante idée.
Saïd Wilkes ne connait pas l'amour ou du moins, il ne le comprend pas. Il connaît la fierté, le plaisir de la victoire, le respect, avoir une dette envers quelqu'un... L'idée qu'un fort sentiment puisse vous faire faire n'importe quoi pour quelqu'un est la chose la plus effrayante et ridicule qu'il soit pour lui. C'est simple, Saïd ne pense qu'à Saïd et n'agit que pour lui même.
Le désir, voilà le terme qu'il comprend dans son étrange lien avec Zoya Horlov. Entre ces deux personnalités explosives, il n'y avait de place pour rien d'autre que ça. Depuis Poudlard, ils n'avaient cesser de se chasser et pourchasser l'un l'autre, séparé par tout et pourtant attiré par cette force indomptable. Le plaisir, la douleur, le rire, l'envie, la jalousie, la haine... Ce qui naissait de leur union était pur et intense. Mais l'amour ? Non merci. 

Pourtant dans ce refus catégorique d'appartenir à la masse décérébré des amoureux, il est un sentiment bien différent du simple désir que le Mangemort ne pût ignorer. L'inquiétude.
C'est une lueur d'inquiétude qui passa sur son expression méprisante et boudeuse lorsqu'il découvrit le visage de son ancienne camarade. Elle avait toujours été tête brûlée et idiote, mais devenir Mangemort ? Saïd ne pût s'empêcher de trouver que c'était la une très, très, mauvaise idée. On ne mélange pas business et plaisir après tout. 
Et pourtant il dût bien faire avec leur nouvelle recrue. Que pouvait bien passer dans la tête de cette blonde et de celle du Seigneur des Ténèbres ? Il dût se faire violence pour ne pas exprimer ses doutes sur le jugement de son maître. Il s'amusa à taquiner la jeune femme comme s'ils étaient de retour dans les couloirs de Poudlard, mais quelque chose les empêcha de se jeter l'un sur l'autre. Pour Saïd l'inquiétude de commettre un faux pas dans son but ambitieux de détrôner Lord Voldemort, pour Zoya, bien autre chose. 
Zoya Horlov a écrit:
« Cassez-vous ! »

Essayant de leur faire comprendre qu’elle était de leur côté. Ce n’est qu’au bout d’un combat plus ou moins acharné qu’ils avaient fini par comprendre qu’elle disait vrai, elle ne le disait pas clairement mais ce n’était pourtant pas si difficile de recoller les morceaux et de comprendre ce qu’elle faisait réellement. Le combat cessa, récupérant son masque, elle cracha un filet de sang, aux moins les blessures suffiraient à expliquer pourquoi deux membres de l’ordre du phœnix avaient réussi à s’enfuir. Et alors qu’elle les avait observé disparaitre dans pouf de fumé, elle s’était retourné…Ses yeux croisant les siens…
L'inquiétude. C'est ce qui l'avait fait se précipiter au secours de Zoya après avoir comprit en trouvant son acolyte assommé dans un coin qu'elle se trouvait seule contre potentiellement plusieurs ennemis. Il entendit sa voix et accouru comme un dératé sans prendre le temps de comprendre ses paroles où a qui elle s'adressait.
Saïd n'avait rien d'un prince charmant monté sur un blanc destrier, d'ailleurs Mangemort cruel et violent apparaissant tel un spectre démoniaque, il avait tout du contraire. Il ne la sauva pas une fois arrivé, elle n'en avait pas du tout besoin. Au lieux de ça, il resta figé, n'osant pas comprendre ce qu'il venait d'observer. 

Alors qu'elle se faisait punir par le Seigneur des Ténèbres pour n'avoir pu abattre les deux sorciers de l'Ordre du Phoenix, il resta muet, fermé, impassible. Il eu un frisson cependant en l'entendant hurler de douleur car quelque part loin dans son esprit troublé, il savait qu'elle méritait pire. L'idée le révulsait et pourtant il ne pût rien faire contre la certitude qui doucement s'insinuant dans son esprit. Que Zoya soit une Mangemort lui paraissait assez stupide comme ça mais elle avait fait bien plus fort. Zoya Horlov, était une taupe au service de l'Ordre. 
À cette idée, il eu une pensée pour leur propre agent double, Severus Rogue. Celui-ci, comme interpellé par cette simple idée lança un regard à son ancien camarade et ami de Serpentard. Savait-il ? Comment ne pouvait-il savoir ? Dans ses yeux sombres se lisait déjà l'intelligence qui avait remarqué que Saïd n'était pas aussi bruyant que d'habitude, un peu pâle même. Il allait savoir. Il ne devait pas savoir..
Alors, dès que la permission leur fut donnée, Saïd s'éclipsa avec ses idées révoltantes. Ce n'est que lorsqu'il fut seul dans l'intimité de sa propre chambre qu'il sembla enfin prendre conscience de l'ampleur et de la gravité de l'information qu'il détenait.

- PUTAIN ! Fut le premier des nombreuses obscénités qu'il hurla à plein poumons en détruisant ses meubles à mains nues. Selfi, l'elfe de maison, fit l'erreur de venir voir ça qu'il se passait. Ce n'est que lorsque ses mains ruisselaient du sang de la pauvre créature inerte que Saïd retrouva assez d'esprit pour tenter de trouver une solution.
Il aurait tout donné pour effacer cette chose de sa mémoire, mais il était bien trop fier pour regagner l'ignorance. Il devait cacher cette bombe qui risquait à tout instant de lui exploser à la figure, mais s'en rappeler restait un moyen de contrôler les risques. Il ne pouvait cependant pas se permettre de laisser son esprit songer librement en présence d'un légilimens aussi talentueux que Severus Rogue. 
Saisissant sa baguette d'une poigne forte mais tremblante, Saïd la pointa vers sa propre tempe et inspira un grand coup. Tentant de retirer le souvenir tout en s'accrochant vivement à son savoir, il se lacéra l'esprit assez grossièrement jusqu'à perdre conscience.
L'esprit abîmé, il se réveilla rapidement mais fixa un certain temps ses phalanges ensanglantées avant de vraiment revenir à lui même. Il ne savait pas bien si ses efforts étaient concluants, il eu même du mal à se souvenir de pourquoi son cerveau semblait brûler et fondre. La seule chose qu'il était sur d'avoir réussi, c'est se souvenir de Zoya.
Zoya Horlov a écrit:
La souffrance était tel quel n’avait même pas entendu le bruit singulier du transplanage, ce n’est que lorsqu’elle sentie le matelas s’affaisser légèrement qu'elle ouvrit les yeux, découvrant au-dessus de son visage celui de Saïd. La colère se lisait dans ses yeux et elle avait l’impression qu’en cet instant, il la tuerait.
Pourtant, elle ne se débattait pas pour autant, elle ne faisait que le fixer, attendant cet instant fatidique, il l’avait vu, il savait…Il savait qui elle était réellement. 
L’esprit encore embrouiller par la torture qui lui avait été infligé, elle ne se rendait pas compte que malgré qu’il connaissait la vérité, il n’avait pourtant rien dit.
Elle entrouvrit la bouche, il la coupa :

« Ferme là »

D’un geste brusque et violent, il lui ôta sa chemise, plaquant ses lèvres contre les siennes, s’appuyant contre son corps, l’électrisant tant par le désir que par la douleur.
Jamais ils n’en parlèrent…

Et à quoi bon ? Ils n'avaient jamais été bons pour les mots. C'est ainsi qu'ils évacuèrent le stress, qu'il fuirent la peur et trouvèrent le peu de réconfort que leur destin incertain leur interdisait. Il n'y songea presque jamais, sûrement grâce à son cerveau mutilé, et c'est presque avec une certaine tendresse et une bienveillance qu'il capta quelques détails du rôle d'espion de Zoya.
Ne pas y penser, ne pas réfléchir à l'enfer qui les attendait à la fin du chemin, c'était la seule façon d'apprécier leur douce promenade insouciante. Les jours se succédaient et le couple s'accrocha à leur idylle illusoire. 
Zoya Horlov a écrit:
Sortant sans se faire remarquer, elle transplana une nouvelle fois, sans réellement savoir où elle irait, elle voulait juste disparaître, surprise alors de voir que le lieu où elle atterrissait fut la chambre de Saïd. Elle fixait le sorcier, presque soulagée de savoir qu’il n’avait pas été appelé pour cet parenthèse, son ventre contre son lit, elle ne pouvait faire que ses boucles et son dos nue. Elle s’approcha, grimpa sur les draps, à califourchon sur lui, elle l’empêchait ainsi de lui faire face et par merlin…C’était plus facile qu’il soit dos à elle.

« Saïd… »

S’assurant qu’il s’était réveiller à son approche, le maigre grognement qu’il laissa échapper lui affirmait que c’était bien le cas. Posant alors ses mains tremblantes sur son dos nu, il essaya de se retourner à son contact. Etait-ce le tremblement de ses doigts qui l’avait alerté ? Elle l’empêcha pourtant de lui faire face et il ne broncha pas plus que cela. 

« C’est la dernière fois que j’aurai la chance de le dire alors voilà…Je t’aime… »

Elle l’avait lâché d’une traite, le plus étrange dans cette histoire c’est qu’ils avaient eu beau se séparer, se remettre ensemble, s’engueuler, se réconcilier et ce, une majorité de leur scolarité à Poudlard et bien après, c’était pourtant la première fois qu’elle le lui disait. C’était comme un aveu, une évidence que ni lui, ni elle n’avait voulu voir. Un long silence s’éternisa, lourd de sens, lui permettant alors enfin de lui faire face. Cela ne demandait pas de réponse, elle n’en attendait pas, et malgré lui Saïd en donna une. Il se releva légèrement, passant doucement sa main dans les cheveux blonds de la demoiselle. Posant son front contre le sien, un sourire pourtant s’afficha sur ses lèvres, aussitôt dessiné sur celle de Zoya à présent, ils souriaient comme deux enfants, avant de longuement s’embrasser...
L'amour. Elle avait finit par lui faire accepter. Il n'avait ni vomi, ni grimacé, seulement sourit et aimé. Oh oui il l'aimait et dans les chaudes vibrations de son corps, il ressentit toute la puissance de cette stupide idée. Il avait refusé de le voir mais voilà bien des années que Zoya l'avait rendu idiot. Il s'inquiétait pour elle, la suivait, la voulait pour lui et personne d'autre et peu importé à quel point elle pouvait être stupide, chiante, infidèle ou traître, il ne laisserait personne la lui prendre. 

Un grognement de dégoût un peu bruyant vint briser le silence qui jusqu'ici donnait l'illusion que le couple dormait paisiblement. Le bruit réveilla la demoiselle mais pas son compagnon qui avait pourtant émit le son. Celui-ci dormait encore profondément malgré l'expression de dégoût intense qui crispait son visage. Alors qui'il continua de pousser un faible gémissement et d'esquisser des petits gestes apeurés, elle jugea bon de tenter de le réveiller.
Elle l'interpella doucement, puis un peu plus fort en lui posant une main froide sur son épaule brûlante. Le contact sembla le faire réagir car il sursauta mais n'ouvrit pourtant pas les yeux.

- Des testicules ! s'écria-t-il avec horreur.
- Quoi ? lui répondit-elle, partagée entre le rire et l'incompréhension. Lui faisait-il une blague ? Au milieu de la nuit c'était vraiment spontané de a part, mais ne lui avait-il pas habitué à l'imprévisible ?
- Tu es assise sur moi et tu as des testicules massives ! Elles sont sur mon ventre enlève-les je vais gerber ! lui expliqua-t-il semi-conscient qu'il était perdu dans un affreux cauchemar.
Incapable de se contrôler, elle explosa de rire mais eu la clémence de le saisir rudement par la mâchoire pour le secouer et le réveiller. Désorienté, il ouvrit enfin les yeux et prit un certains temps avant de repérer les iris brillants de sa blonde. Alors qu'il rencontra enfin son regard, il eu une nouvelle expression de peur.
- Je n'ai pas de testicules, Saïd ! tenta-t-elle de le rassurer malgré son fou rire incontrôlable.
Saïd lui la regarda, surprit mais aussi un peu fâché qu'elle ne prenne pas du tout au sérieux sa peur. Il fronça les sourcils et en l'espace d'un éclair, la lueur terrifiante de la colère passa dans ses yeux sombres. Mais elle connaissait bien cette lueur et l'apercevoir calma un peu son hilarité. Elle se mordit les lèvres pour laisser le temps à son homme si lent au réveil de retrouver ses esprits. Il la contempla, mais comprit enfin le ridicule de la situation. Un grand sourire se dessina sur ses lèvres et Zoya se permit d'éclater à nouveau de rire.
- C'était quoi ça ? s’esclaffa-t-elle sans qu'il puisse lui donner de réponse. L'esprit de Saïd Wilkes avait toujours été un énorme bordel incompréhensible. Il ria avec elle, mais le malaise était toujours présent dans sa voix. Alors que le calme retomba entre les deux jeunes adultes, ils se contemplèrent silencieusement et tendrement.

- Je peux vérifier ? demanda-t-il soudain avant d'allumer la lumière et de se glisser sous les draps en une seconde. Elle ria, mais que pouvait-elle faire d'autre ? Elle sentit la brise froide de l'ai nocturne s'engouffrer sous leurs draps chauds en même temps que lui et elle frissonna lorsqu'elle sentit ses doigts puissants glisser avec douceur sur la courbe de sa cuisse. Lorsqu'il remonta vers elle, il paru soulagé, heureux, et elle pouffa.
- T'es con ! laissa-t-elle échapper alors qu'il l'embrassa pour la faire taire.
- Ne te moque pas de moi, je suis traumatisé ! Se plaignit-il doucement en continuant de l'embrasser. Emporté, il glissa doucement sa main entre ses cuisses et remonta lentement. Elle mit fit à leur baiser et malgré son sourire une pointe de reproche résonna dans sa voix.
- Aaah... Tout ça pour ça. Espèce d'animal !
- Quoi ?
- Garde ta queue au chaud, je m'en occupe demain matin. Maintenant, dodo ! répliqua-t-elle d'une voix à la fois sensuelle et lassée. D'une petite frappe, elle ôta la main de Saïd de son entre-jambe et se rendormit.
Déçu mais attendrit, il la regarda d'un air boudeur qu'elle ne vit pas et finit par éteindre sa lampe de chevet et se laisser retomber contre son oreiller. Celui-ci lui paru un peu dur et il se replaça longuement avant d'abandonner et de rester dans une position inconfortable. Il soupira.

Une main glacée vint alors monter lentement le long de son torse. D'une pression forte, insistante et presque douloureuse, elle monta de son bas-ventre à son pectoral en le griffant doucement. Bien qu'intrigué, il fut ravi.
- On a changé d'avis ? demanda-t-il d'un ton joyeux. Mais personne ne lui répondit et la main continua à monter. Une jambe toute aussi froide vint se frotter contre sa jambe et le contact lui paru rugueux. Quelque chose n'allait pas. S'entourant lentement autour de son coup, le bras s'articulait étrangement et avait une longueur anormale.



- ENFOIRÉ ! hurla-t-il le souffle faible et saccadé alors qu'il se réveillait une deuxième fois. Cette fois-ci il n'eu pas besoin de beaucoup de temps pour se rendre compte de ce qui lui arrivait. Dans l'adversité, son esprit tournait étrangement plus vite et plus efficacement que beaucoup pouvait le croire en connaissant Saïd Wilkes.
Il se rua avec une violence incroyable malgré sa position allongée et l'énorme serpent se contracta de plus belle avec un sifflement réprobateur. Grognant de douleur en sentant ses os et ses muscles se meurtrir, il fusilla du regard l'homme qui le regardait de haut alors qu'il n'était qu'un faible au yeux de Saïd. Il avait toujours été un faible.
- Où est-elle ? demanda une voix doucereuse qui crispa le prisonnier bien plus que tout sortilège ou serpent magique. Son regard démoniaque vint chercher le visage de son maître et bien qu'il voulu lui arracher son nez inexistant de ses dents, il ne fit rien d'autre que le défier du regard.
- Où ? répéta-t-il en le dévisageant comme s'il n'était qu'un moldu demeuré incapable de comprendre les ordres du Seigneur des Ténèbres. Insulté par ce simple ton, Saïd se débâtit à nouveau avec fureur. Il dût regagner son calme lorsque le souffle coupé, il sentit une de ses côtes se briser sous la pression du reptile géant. D'un long sifflement apaisant, le maître intima à la bête de se faire plus douce.

- Tu ne mérites pas de vivre... Et pourtant tu respires encore. Sais-tu pourquoi Wilkes ? siffla Voldemort comme si le sorcier qu'il interrogeait n'était pas mieux qu'un serpent. Pas mieux qu'un serpent ? Il était Mangemort, l'un des plus redoutable, un sorcier surdoué, un tueur sans pitié, un sang-pur nommé Wilkes ! Il ne put s'empêcher de riposter et le mieux qu'il put faire fut de cracher au visage de l'homme le plus puissant du monde.
Immédiatement il sentit la douleur se répandre dans son corps, choquant chaque cellule de ses muscles d'une décharge insupportable. Lequel des Mangemorts avaient voulu le punir pour cet affront ? Plusieurs sûrement mais seulement le plus réactif eu le plaisir de montrer sa loyauté au Seigneur des Ténèbres. Malgré le flou dû à la souffrance insoutenable, Saïd eu le ressentit qu'il avait connu bien pire Endoloris. La sanction s'arrêta et la victime prit un peu de temps avant de retrouver ses esprits. Pourquoi l'avait-on puni ? Ah oui, cracher sur Voldemort. Et pourquoi déjà ?
Un deuxième sort vint lui donner la réponse alors qu'un flot incontrôlable de souvenir assailli son esprit embrumé, chacun d'eux reliés à une personne : Zoya Horlov. Il revécu les plus beaux moments comme les pires mais aussi les insignifiants. Tout ses instants passés à ses côtés y passa, pas aucun ne fut oublié. Il revit son visage, son sourire, ses yeux, pourtant les seules émotions qu'ils déclenchèrent fut la colère, le désespoir et la crainte.

- Assez Severus, j'ai perdu patience. Ordonna alors le Seigneur d'une voix paisible et doucereuse et le flot d'image s'arrêta. Saïd fut assez rapide d'esprit pour faire face à la mort. Lentement la baguette osseuse du Seigneur des Ténèbres s'éleva, funeste. Au moins, sa fin lui était octroyée par le sorcier le plus puissant du monde, se consola-t-il, mais alors que ce dernier prenait tout son temps dans la mise a mort, Saïd de put s'empêcher de trouver le fait d'être immobilisé et non-armé insultant. Insultant pour le Seigneur des Ténèbres.
- Quoi ! Comme ça là ? Enroulé par une bête et sans baguette ? Peur de perdre ? cracha-t-il avant d'être interrompu par un nouveau sort de Doloris, celui là plus puissant. Mais le sort ne dura pas longtemps avant d'être lui même interrompu. Saïd le savait et il l'avait vu dans les yeux de Lord Voldemort, il avait raison. Des cris de douleur autre que les siens vinrent rapidement indiquer que celui qui s'était cru malin de l'interrompre se faisait torturé à son tour, et par le plus puissant des Doloris.
Lorsque le seigneur revint face à son prisonnier, son serpent avait déjà commencé à défaire son étreinte. Saïd peina à se redresser à cause de ses côtés brisées, mais il soutenu tout de même le regard glacial et reptilien de son maître avec une fougue brûlante.
- Dommage. Susurra-t-il alors. Tu n'es pas le plus stupide mais c'est cela qui nous manquera le plus de toi j'en suis sûr. Ta stupidité. Severus sa baguette.
- Il ne sait pas.

Tous les regards se tournèrent vers la figure raide et stoïque qui jusqu'alors n'avait prononcé aucun son autre que pour prononcer la formule de légilimancie. Son regard fixé sur Saïd il ne bougea pas d'un poil pour saisir la baguette demandée. Saïd le fusilla du regard bien que ce délai était quelques minutes de plus à vivre offert par son ami. Il observa Severus à son tour et ne put qu'être troublé par l'expression qu'il vit. Le legilimens le fixait comme s'il lisait en lui quelque chose d'important et de troublant. Que pouvait-il bien y avoir dans la tête de Saïd Wilkes ?
- Que-
- Il ne sait pas. répéta-t-il avec plus d'assurance mais aussi le ton sévère du professeur qu'il était. Mais ils ne se trouvaient pas à Poudlard et ça n'était pas à un de ses élèves qu'il venait de couper la parole, mais au Seigneur des Ténèbres. Personne n'eu l'idée de le réprimander cette fois-ci cependant et seul le lourd silence et les expressions interdites vinrent lui faire des reproches. Rogue ne sembla le remarquer qu'un peu trop tard et enfin, il détacha les yeux de son collègue pour se tourner vers son maître. D'une courbette quelque peu raide, il s'excusa.
- Pardonnez-moi Mon Seigneur, mais cet homme nous démontre une nouvelle fois que la bêtise n'a pas de limite. Son esprit est si faible et mou que je peux accéder à chaque parcelle de son savoir et de sa mémoire sans effort. Il n'y a aucun recoin de cette déchetterie qu'il appelle cerveau qui ne m'est inaccessible et je peux vous assurer Mon Seigneur, que cet idiot ne sait pas. Vous m'avez demandez et je vous répond. Il n'a aucune idée d'où peut se trouver Zoya Horlov à cet instant, mais aussi... il ne sait pas que Zoya Horlov, est membre de l'Ordre du Phoenix.
A ces mots, le sang de Saïd se glaça et l'horreur s'afficha sur son visage. Plusieurs Mangemorts crachèrent sur le sol poussiéreux comme si la simple mention de leur ennemis avait amené un goût répugnant dans leur bouche. Les yeux en fissure du Lord vint inspecter le visage figé de terreur de Saïd et sembla y voir quelque chose d'amusant car il se retourna et explosa en un rire atroce.
Effaçant le premier choc de cette nouvelle, Saïd profita de l'hilarité de Lord Voldemort pour lancer un regard paniqué à son ami. Severus, ce fou, qu'avait-il vu ? Qu'avait-il dit ? Les deux anciens Serpentard se fixèrent sans pouvoir réellement communiquer.

***

- Tu l'aimes. finit-il par dire pour briser le silence qui était tombé depuis que le Lord s'était en allé et que les autres Mangemorts s'étaient évaporés. Toujours assis sur la table où il avait été retenu et torturé, Saïd frissonna à ces mots. Comme s'il pouvait comprendre ! Et pourtant Saïd savait que si quelqu'un avait connu les horreurs de l'amour, c'était bien le pauvre Servilus amoureux. Amoureux d'une idiote rouquine qui avait finit avec un binoclard. C'était bien sa faute d'avoir choisit une telle fille. Mais cette fois les rôles étaient inversés.
- Tu-
- TA GUEULE ! le coupa-t-il furieux. Il lui aurait bien fermé sa petite gueule hautaine d'un violent coup de poing, mais il resta immobile, blessé et faible. Mais il y avait une chose qui le retenait aussi de faire le moindre mal à Severus Rogue. Qu'avait-il vu ? Son sort de confusion avait-elle marché ? Impossible que le plus doué des Legilimens ne remarque pas que l'esprit qu'il explorait s'était lui même charcuté l'information de la tête. L'information avait-elle réellement été ôtée ? Saïd savait encore que Zoya était une infiltrée, alors pourquoi ?
- Quel con ! Qu'est-ce que t'as fais...
- Pardon, tu voulais mourir ? rétorqua-t-il d'un ton sec. D'un geste fluide, il sortit enfin la longue et sombre baguette abîmée de Saïd et la lui tendit. D'un geste brusque, il la lui arracha des mains et la tripota pour se rassurer. Qu'il soit en vie et pardonné était un miracle.

***

- Là. dit-il en posant un pied ferme sur une motte mousseuse. A ses cotés, le massif Mangemort s'arrêta et fit signe aux autres de faire de même. 

Un manoir perdu dans les landes. Wilkes connaissait bien car la maison de son illustre famille utilisait ce même stratagème pour garder les indésirables hors de leurs terre, moldus, comme sorciers. Protégé par une multitude de sorts pour rendre le bâtiment et ses habitants invisibles, emprisonner le bruit, les odeurs et masquer tout signe de présence humaine. Un lieu qu'on ne pouvait trouver, à moins de déjà connaitre son emplacement. Et pourtant les voilà, au QG de l'Ordre du Phoenix.
Il avait fallu des mois aux Mangemorts pour situer cette forteresse magique conçue pour être introuvable. Interrogatoire, infiltration, espionnage, vol d'information, torture et tout autre stratagème furent utilisés. Saïd lui n'arrivait qu'à la fin du processus et pourtant, il ressentit toute la fierté de l'accomplissement lorsque du bout de sa baguette magique, il confirma leur exploit.
D'un effleurement délicat et précis, exceptionnel chez quelqu'un d'aussi brusque et violent que Saïd, il caressa une surface invisible qui réagit imperceptiblement à l’approche de l'objet. Attentif, le Mangemort observa la perturbation se répandre autour d'un globe qui d'apparence ne renfermait qu'un morceau banal de tourbière. Il se mordit la lèvre.

- Bon ben si c'est là... s'impatienta un autre sorcier qui s'avança. Fidèle à lui-même, sans aucune forme de prévention, Saïd se retourna et lui écrasa son poing dans la figure. Protégé par son maque de fer de Mangemort, l'autre tituba et recula en grognant.
- La barrière ne nous empêche pas d'entrer mais elle signalera une intrusion dès qu'on la franchira. Faut se répartir, informa Saïd d'une voix grognonne. Immédiatement après avoir exprimé sa pensée, il transplana pour réapparaître une vingtaine de mètres plus loin, dans un nuage sombre. Les plus vifs d'esprits comprirent que celui-ci leur indiquait l'endroit où se poster et bien qu'ils n'appréciaient pas être ainsi commandé par un collègue jusqu'alors soupçonné de cacher une taupe, ils le suivirent. Un a un, il les plaça autour du dôme de dissimulation sans déclencher le sort et lorsqu'ils furent tous en place, c'est d'un signe de tête que Saïd donna le feux vert au leader de l'opération. Ce dernier sortit sa baguette et fouetta son avant bras. Aucun des Mangemorts ne cilla à la décharge que la marque des ténèbres leur infligea mais tous disparurent dans un nuage de fumée noire.

Apparaissant au milieu d'une pièce poussiéreuse mais lumineuse, Saïd et un acolyte lancèrent des sorts vers les figures blanches qui s'éclipsèrent juste à temps pour les éviter. Vif comme un prédateur redoutable et à nouveau en mouvement, Saïd vint bloquer à main nue une masse fumeuse d'un des transplaneur et l'écrasa au sol. Bien que sa baguette menaçait l'homme à terre, le Mangemort en furie l’assomma d'un violent coup de boule. L'autre mangemort mitraillait une sorcière de l'ordre cachée derrière une table renversée de la cuisine. Manquant d'un poil sa cible en jetant un sort de Mort, l'homme massif masqué fut frappé par un Stupéfix alors qu'il était à découvert.
- [color:6b40=wheatEnervatum s'écria Saïd en frappant son acolyte en plein vol pour que ce dernier retrouve immédiatement ses capacités. Mais ayant attiré l'attention sur lui, Wilkes vit rapidement les sorts voler en sa direction. Se plaquant au sol, il siffla furieusement une formule qui lui permit de glisser sur le vieux parquet comme s'il était fait d'un matériel glissant.
D'un puissant coup de pied contre un mur, il fila en direction de la table à une allure si vive que la malheureuse n'eu pas le temps de réagir. Enserrée par les mains sèches du Mangemort, la sorcière ne put que gigoter faiblement, la panique et la peur brillant dans ses yeux mouillés. Médusé par cette vision délicieuse, Saïd eu la stupidité de se fier à son collègue pour s'occuper d'autres ennemis potentiels. Projeté violemment contre le mur, il sentit son masque se briser alors qu'on l'arracha à la sorcière. Déboussolé mais encore vif et assoiffé de violence, il voulu se jeter sur elle à nouveau mais la figure massive de l'autre Mangemort vint s'écraser sur lui, projeté par un nouvel Everte Statim. 

Lorsque les deux Mangemorts se relevèrent, leur victime s'était enfuie mais l'homme assommé gisait toujours inconscient sur le sol. Entre lui et les deux compères cependant, se tenait une personne droite, fière et prête au combat.
- Ah la sale garce ! s'écria le gros balourd en reconnaissant la figure de la traîtresse.
Saïd n'eu pas besoin de lever le regard pour reconnaître à qui appartenait ces belles jambes, d'ailleurs il continua de les fixer sans parvenir à chercher son visage des yeux. Bien sûr qu'elle était là. Il le savait depuis qu'ils avaient fait route vers se coin reculé du nord de l'Angleterre mais avait tout fait pour retarder le moment où il serait obligé de l'admettre. Zoya Horlov était bien de l'Ordre du Phoenix et se battait avec eux, contre les Mangemorts, contre lui.
Leur couple n'avait jamais eu de sens. Eux-même, étaient des personnes chez lesquelles la logique prenait une mystérieuse définition. Rien avait changé depuis le jour où il l'avait démasquée et pourtant, c'était un tout nouveau poids qu'il sentait sur ses épaules maintenant qu'il devait lui faire face en tant qu'ennemi. Quel était le plus fort, son amour pour elle ou sa dévotion pour le Seigneur des Ténèbres ? Il ne s'était pas posé la question par qu'Il savait très bien que qu'importe la réponse, il se trouvait dans une marre de bouse bien profonde.

- Ha ! T'as bien de la chance de tomber sur elle, gars ! Eh !
Son accolyte lui donna un coup de coude qu'il encaissa en se mordant la lèvres presque jusqu'au sang pour ne pas lui refaire le portrait pour évacuer le stress qui assaillait ses nerfs. Il releva la tête mais ses pupilles dorées dévièrent pour se planter dans le mur. Il ne pouvait pas. Pourtant elle le regardait, lui et son collègue qui la tenait en joue de sa baguette sombre. Elle aurait pu les attaquer mille fois comme elle les avait déjà projeté, mais elle ne fit rien a part le regarder. Auraient-ils dû en parler ? Se poser un instant pour enfin réaliser la gravité et la stupidité de leurs actes ? Pourquoi n'avaient-ils pas profiter d'un autre instant que celui de l'affront pour enfin décider de leur réel camp ?
- Aller quoi ! Tu vas pas me dire que tu va pas lui foutre ton poing dans sa petite gueule de garce ! Tu me dégoûte tellement tu me fais pitié ! Cracha alors le Mangemort avant de réellement cracher sur le vieux parquet de la cuisine, en se rendant compte que Saïd Wilkes n'était pas vraiment noir de ténèbres lorsqu'il s'agissait de la traîtresse. Saïd réagit, mais ce ne fut pas contre l'insulte qu'il le fit. Trouvant enfin Zoya du regard, d'une lueur de panique dans le regard il lui communiqua sa décision. Fuis.

Elle capta son message comme une décharge glacée parcourant tout son corps. Paniquée à son tour, elle saisit enfin sa chance pour attaquer, mais le menaçant Mangemort fit voler sa baguette d'un sort expert de désarmement. Toujours figé, Saïd ne parvint pas a réagir. Qui devait-il attaquer, elle ou lui ? La traîtresse qui les bernait tous pour l'ennemi ou ce connard de Mangemort près à tuer cette femme ? Il n'eut le temps de se torturer plus l'esprit qu'un bruit étrange vint imposer un lourd silence. Troublé, Saïd lit un certain temps avant de comprendre qu'il y avait quelque chose à observer chez son acolyte. Un couteau de boucher enfoncé dans son torse.
Aucun des deux Mangemorts n'avaient saisit ce qu'il s'était passé. Fixant d'un air ahuri la lame qui transperçait sa chair, l'homme balbutia à l'intention de son collègue.
- E-Elle m'a lancé un couteau ! 
Et il s'effondra lourdement sur le sol.

L'idiot aurait bien du s'attendre à ce qu'une fille partageant son lit avec Saïd Wilkes aurait une aptitude toute particulière à la survie et la violence. Un couteau. Il l'aurait félicité et embrassé mille fois si la situation n'était pas la pire dans laquelle ils pouvaient se trouver. Au lieu de cela, il jeta un regard hautain à son camarade et se pencha pour ramasser la baguette de Zoya. Sans quitter le visage répugnant du mort, il se releva doucement, puis lui cracha à la figure.
Lorsqu'il refit face Zoya, la lueur de panique avait disparue de son regard. Il paraissait simplement mécontent comme si elle lui avait envoyé une enième pique vulguaire. Elle le regarda, ne sachant pas vraiment si elle pouvait partager sa joie de la victoire. Elle savzit qu'il appréciait l'idée du couteau, mais la voir sourire ne lui donnerait-il pas l'envie de lui trancher la gorge avec ?
Dehors d'autres combats faisaient rage et ils savaient que quelqu'un de leur camp respectif pouvait surgir à n'importe quel moment. Pourtant, seuls dans la cuisine en champ de bataille, ils restèrent silencieux, à réfléchir.

Saïd finit par enfin bouger, tendant une baguette, celle de Zoya. Celle-ci n'hésita pas et la récupéra comme s'il s'agissait de la chose la plus naturelle du monde. Il la retint cependant par le poignet, d'une poigne rude et pourtant délicate. Sourcils froncé et regard brillant, il approcha son visage du sien pour capter son attention. Il n'était pourtant pas souvent le plus sérieux des deux.
- Barre-toi. Lui ordonna-t-il sèchement. Mais elle le connaissait assez bien pour percevoir la supplication dans ses yeux, la peur dans ses lèvres tirées et le désir de la garder et la protéger dans sa main serrée autour de son poignet. Elle acquiesça cependant et l'obligea à lâcher son bras d'un geste un peu brusque. Elle le fusilla du regard comme elle adorait lui faire à chaque fois qu'il se pensait en droit de lui donner des ordres. Mais au lieu de s'enfuir, elle prit son visage d'homme sérieux dans ses bras et l'embrassa avec force. "Et puis merde !" l'entendait-il presque hurler. Il voulu se détacher d'elle mais elle le mordit pour le garder quelques instants de plus avec elle. Quelques instants de trop.

Elle s'évaporait à l'instant même ou elle lit fin à leur baiser, mais ce ne fut pas assez rapide. Déboulant des étages supérieur, un autre Mangemort avait aperçu cet affront et ne prenant pas plus de temps de réaction, il se vaporisa pour poursuivre la traîtresse. Affolé et enragé Saïd tenta de le rattraper en se joignant à la course poursuite.
Dehors, rares étaient les parcelles d'air où ne fusaient pas de sorts offensifs. Même en transplantant il fallait être d'une agilité et une vigilance incroyable pour tout éviter. Aveuglé par le désirs de rattraper l'autre, les deux figures noires furent l'une comme l'autre frapées par des sortilèges perdus. Saïd sentit ses poumons se contracter en lui empêchant de respirer et devant lui, Rosier gigota sans parvenir à bouger ses jambes. Ce dernier pouvait se détacher d'un contre-sort mais dans la surprise il avait aisée sa baguette s'échouer à quelques mètres de lui. Saïd en revanche, ne pût pas faire grand chose malgré ses doigts agrippés sur sa longue baguette, car aucun air ne rentrait ou sortait de sa bouche.

Sa vision commençait à se troubler dû au manque d'oxygène mais il se sentit tout d'un coup capable de respirer. Comme frappé d'un coup de poing violent mais salvateur, il sentit son corps s'arquer malgré lui. Libéré de l'asphyxie, Saïd s'étouffa sur le sol en tentant de reprendre son souffle et ses esprits. Il n'eu pas le temps de le comprendre lui-même que la poigne de Zoya sur son bras vint lui confirmer qu'elle l'avait sauvé.
- Grosse conne ! Essaya-t-il d'exprimer mais il ne parvint qu'a laisser échapper un souffle sec et rauque.
Elle tenta de le remettre sur pied mais il comprit du fait qu'ils restaient sur place qu'elle n'avait plus sa baguette pour transplanter. Agrippant la sienne, il se ressaisit assez pour transplanter lui-même en emportant Zoya dans une direction approximative. Mais la fuite était inutile dans leur état.

Frappé par un nouveau sort, Saïd s'écrasa une nouvelle fois sur le sol meuble de la tourbière et Zoya fut éjectée un peu plus loin. Les premières secondes, il ne sentit rien d'autre que la douce égratignure de sa peau au contact brusque du sol et cru qu'ils pourraient continuer leur course. Mais à l'instant même où il tenta de se relever, il fut envahi d'un haut le cœur vertigineux et s'étale à nouveau au sol.
Elle n'eu rien de tel. Se relevant maladroitement, elle chercha Saïd du regard, affolée. Elle n'avait pas sa baguette et ne pourrait pas le sauver du nouveau sort qui l'avait frappé. Devraient-ils continuer à pied ? Devrait-elle le porter ? Elle l'aperçu face dans la mousse un peu plus loin et se dépêcha de le rejoindre. Le retournant brusquement pour le porter, persuadée qu'on l'avait simplement immobilisé, la jeune femme ne remarqua pas tout de suite que quelque chose n'allait pas. Sur le noir, le rouge ne se voit pas.
Ce n'est que lorsqu'elle alla pour le redresser qu'elle vit son expression hagarde et perdue. Il observait le ciel comme s'il tentait d'y lire la carte du métro moldu.
- Qu'est-ce que tu-
- Zoya, Zoya j'ai- balbutia-t-il en bougeant faiblement les bras.
Elle s'approcha plus et son regard se fixa sur elle et ses yeux, ses cheveux. Sa main vint serrer son bras sans aucune forme de délicatesse cette fois. Il la serra comme s'il s'y accrochait pour ne pas chuter. Ne comprenant pas ce qu'on lui avait fait, elle l'observa et tenta de le ramener à la raison en le secouant doucement. Ce n'est que lorsqu'elle vit du sang s'écouler le long de ses joues grises qu'elle réalisa qu'il était vraiment blessé. Elle vit alors quels robe noire du Mangemort collait à son corps, imbibée d'un liquide sombre et cuivré.

- NON ! Hurla-t-elle plaçant ses mains tremblantes au dessus de lui sans savoir quoi faire.
- Froid... Putain, fais froid... Continua-t-il de balbutier alors que frénétiquement, elle se mit à chercher sa baguette. Elle la trouva toujours dans la main du Mangemort, mais alors qu'il ne permettait d'ordinaire à personne d'y toucher, il n'opposa aucune résistance lorsqu'elle la prit de ses doigts mous.
- Vu-Vulnera salmentis ! v-Vulnera Salmentis !
- Pourquoi j'ai froid putain...
- Vulnera salmentis ! Hurla-t-elle encore et encore mais en vain. Dans la main de Zoya la baguette capricieuse de Saïd n'était d'aucune utilité même pour sauver son propre maître. Désarmée et affaiblie, elle n'était qu'une moldue condamnée à regarder son homme se mourir sans rien faire. La tristesse et la colère déversèrent des larmes sur son visage détruit et elle serra son bras à son tour avec force, même violence. Elle ne le laisserait pas partir, il n'avait pas le droit de partir.

Souffrir, il connaissait. Il avait même eu le plaisir de se trouver de l'autre côté de la baguette du seigneur des ténèbres alors qu'on le suspectait de protéger Zoya. Mais cette sensation la était toute nouvelle. La faiblesse, la fatigue, la sensation de tomber encore et encore, glisser et perdre l'équilibre infiniment. Il ne la connaissait pas mais il fut bien obligé de la comprendre. Elle l'avait comprit. C'était la vie qui lui échappait peu à peu.
Perdu dans l'infini des yeux de Zoya, bercé par la faible pluie de ses larmes, il l'observa, n'ayant même pas la force de se rebeller contre son destin. Impuissant, il se sentait faiblement glisser ailleurs. C'était si naturel qu'il n'avait même pas l'impression de changer, c'est ait plutôt le monde qui semblait peu à peu s'effacer, s'éloigner. Pourquoi s'y accrocher ? Il y avait bien une chose qu'il refusait d'abandonner là-bas cependant, c'était cette putain de chialeuse.
Il partait, il le savait, mais il se rendit compte qu'il ferait bien de rassembler ses dernières forces pour lui parler une dernière fois, lui dire des choses qui comptent.
- Zoya... Commença-t-il faiblement.
Mais que dire ? Il n'avait jamais été bon pour dire quoi que ce soit, ni pour faire quoi que ce soit d'ailleurs à part faire chier. Il pouvait voir dans ses yeux le désespoir mais aussi l'attente de ce que serait les derniers mots de son salaud adoré. Oui c'est vrai, il était bon pour faire chier et alors qu'il la regarda, il songea seulement ces derniers mots. Et puis merde.

Ses yeux se vidèrent de la colère, de la haine, de la peur et de l'orgueil. Doucement, son regard quitta la belle blonde pour se perdre dans l'atmosphère grise et sombre de l'Angleterre. Les sanglots déchirants de Zoya broyait son reste de cœur, mais la rumeur lointaine des combats alluma une dernière étincelle dans l'esprit éteint de Saïd Wilkes. Il espérait vraiment, vraiment que ces connards de l'ordre gagneraient. Pour cette fois. Pour Zoya.



Dernière édition par Admin le Mar 15 Jan - 20:33, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Saïd S. Wilkes   Saïd S. Wilkes Icon_minitimeDim 6 Jan - 16:36

Partie deux


- Selfi ?

Dans ce lieu noir qu'il assumait être la mort, il fut surprit de retrouver un être aussi insignifiant que son elfe de maison. La pauvre bête aussi était morte, mais comme première rencontre dans l'ennuyeuse au delà, c'était plutôt misérable. C'est de la main de Saïd que l'elfe avait rencontré une affreusement douloureuse et sale mort. Alors qu'il venait de comprendre que Zoya était une taupe, le Mangemort s'était simplement défoulé sans se soucier qu'il mettait fin à une longue vie d'obéissance et de servitude. 

La petite chose le regarda silencieusement, ne disant rien, ne faisant rien et dans ses yeux, son maître découvrit une intelligence et un esprit qu'il n'avait alors jamais remarquer. C'était bien inutile chez un serviteur. Frustré de ne recevoir de réponse et de se trouver face à l'elfe de maison debout comme si elle se croyait égale à un sorcier, Saïd voulu la frapper pour la remettre à sa place, mais son bras ne bougea pas. Alors qu'il avait l'impression d'avoir longtemps marché dans un brouillard noir pour trouver quelqu'un d'autre, il se rendit compte qu'il n'était pas du tout libre de ses mouvements. Son corps, lourd et rigide était comme celui d'un cadavre qui en flétrissant compressait lentement ses poumons et organes.
Enragé, il ne pût que violenter son serviteur d'un regard doré, mais la petite Selfi ne réagit pas, continuant de fixer celui qui l'avait tué sans émotion apparente. Alors qu'il espérait qu'il n'allait pas devoir faire face à chaque insignifiante personne qu'il avait tué  comme dans une sorte de purgatoire, il sursauta quand la bouche de l'elfe s'ouvrit. Sa mâchoire sembla se décrocher et s'agrandir à la façon de celle d'un serpent près à l'engloutir, mais elle n'approcha pas et resta immobile dans cette ridicule position. 

- Sa condition physique est catastrophique, lacérations profondes sur tout le corps et brûlure grave à l'avant bras. Il est stabilisé et en soin de ce côté mais ce qui est troublant c'est qu'il souffre aussi de destruction partielle et de déstructuration de l'esprit. 

Dans les pupilles brillantes de l'elfe à bouche géante brilla une étincelle de désapprobation et née reproche à laquelle Saïd répondit en tirant puérilement la langue. Évidemment qu'il était défoncé de partout, il était Saïd Wilkes, un Mangemort redouté, un homme ayant couvert la taupe de l'Ordre du Phoenix par simple amour. Il ne sut s'il se sentait fier ou agacé d'entendre ses blessures énumérés ainsi par "bouche géante". En fait, il se sentait plutôt las. Ennuyé qu'on parle de lui a la troisième personne comme s'il n'était pas là, mais trop feignant pour tenter d'y faire quoique ce soit.

Le silence retomba et il soupira. Il n'avait jamais apprécié la solitude et le silence, pourtant il se sentit reposé lorsque qu'il n'y eu plus de bruit et  aurait aimé que Selfi disparaisse pour le laisser seul et tranquille dans son petit coin de brouillard noir. Mais elle resta là, bouche grande ouverte et ses yeux malicieux le fixant sans relâche.
- Qui est-il ? Recommença l'elfe, laissant les mots sorties de sa gorge sans avoir à bouger la langue ou les lèvres. Sa voix était d'ailleurs devenue celle d'un homme. Saïd écouta, s'attendant à une suite, mais on répéta.
- Qui est-il ?
- Saïd Seth Wilkes.  Répondit-il en assumant qu'on parlait de lui.
- Qui est-il ? Répéta-t-on cependant, le coupant presque. 
- SAÏD WILKES ! Hurla-t-il avec force, et on ne répéta plus. Il soupira.
- John Doe alors. Reprit la voix après un cours silence. Selfi disparu. 
Furieux, Saïd sentit la colère monter en lui comme une tornade, mais il ne pouvait toujours pas bouger. 

- Zoya ! Gronda-t-il car quelque part dans son cerveau mutilé, l'idée que cela était de sa faute vint lui mettre son prénom à la bouche. 
- ZOYA ! Hurla-t-il une fois, puis encore et encore sans se fatiguer ou se lasser, fasciné par sa voix clamant ce nom et à chaque fois persuadé que le prochain appel ferait une différence.
Dans le brouillard noir, sa voix résonnait, furieuse et persistante, filant dans un espace infini et vide.



- Zoya.

Son appel sonna soudainement plus faible à ses oreilles que les cris bestiaux qu'il avait jusqu'alors hurlé encore et encore. Il s'arrêta enfin. Sur son front, son épais sourcil vint s'arquer et ses lèvres se pincèrent. Faible et rauque. Il ouvrit les yeux. 
Avait-ils les yeux clos jusqu'à présent ? Sentant ses paupières se crisper à la vue de la lumière éblouissante du jour, il s'en rendit enfin compte. Le brouillard noir n'était au final rien de plus que ses paupières closes. Quelle connerie. 
Lorsque ses yeux dorés s'habituèrent à la luminosité, il n'eut pas de mal à remarquer qu'il n'était pas seul dans cette petite chambre blanche ennuyeuse. Affaissée sur un fauteuil, une femme dormait profondément. Ses cheveux blonds tombaient élégamment sur son visage et pourtant, Saïd la reconnu.

- Zoya ? 

Son appel jusqu'alors autoritaire et agressif était devenu une faible question, un doute. Elle avait changé. Était-ce cet élégant filet de bave qui coulait de ses lèvres ? Non, celui-là il le connaissait bien. Un nouveau rouge à lèvres ou une nouvelle coiffure ou ce genre de chose insignifiante que les filles veulent à tout prix qu'on remarque ? Peut-être.
Il l'observa un peu plus longtemps puis soupira, se rendant compte que la blonde continuait à dormir en l'ignorant complètement. Un peu frustré, il se retourna dans ses draps et tenta de se rendormir en attendant qu'elle se réveille. Tout les muscles de ses membres rigides et lourds le firent souffrir, son avant bras le brûlait, sa gorge sèche l'irritait et la peau de son visage le piqua, mais ce fut une petit boucle sombre lui caressant la joue qui lui rouvrit les yeux. 

Il se redressa et les draps glissèrent, révélant son corps habillé d'un pyjama d'hôpital. Saïd grogna, mais il n'était pas surprit. Il avait été blessé, et ce lit était bien trop petit et laid pour être autre chose qu'un lit d'hôpital. Mais ce fut cette vision qui lui imposa un peu de réflexion. Depuis quand était-il inconscient ? Une heure ? Un jour ? Une semaine ? Son regard chercha Zoya du regard à nouveau mais celle-ci restait assoupie.
Frustré, Saïd renifla. Il comptait sur elle pour lui apporter des réponses et pourquoi pas quelques chauds câlins matinaux et elle restait là comme une jolie princesse, la belle au bois dormant. Il voulu lui lancer quelque chose pour la faire réagir mais il n'avait rien à portée pouvant servir de projectile. Se recevoir la table de chevet ne la mettrait pas d'humeur sensuelle, si ?
Il chercha un instant et tomba sur cet atroce habit d'hôpital. Décidément, rien ne l'aidait pour avoir un peu d'action matinale. Trouvant sa petite idée, il ôta sa toge. Quelle merveilleuse image au réveil que Saïd Wilkes nu et motivé, elle n'y résisterait pas. Mais alors qu'il passa sa tête dans le col, ses bouclettes vinrent à nouveau lui titiller le visage. Gêné, il jeta son habit dans un coin et tira une de ses longue mèche bouclée. Depuis quand avait-il des cheveux de nana ?
Coupé dans son élan séducteur, il oublia Zoya un instant et se décida à se lever. La tâche ne fut pas aisée et chaque douloureux et fatiguant mouvement ajoutait du temps au compteur mental de Saïd. Il avait définitivement passé plus d'un mois sans bouger. Trois, quatre mois ? Il réussit à tituber jusqu'à la salle de bain et, le compteur explosa.

Interdit, il observa son reflet en silence. C'était lui. Pas de blague, pas d'illusion, pas de miroir changeant. Étrangement il comprit ça immédiatement en faisant face au miroir. Une affreuse barbe ornait ses joues creusées et ses longues boucles dérangées recouvrait son anciennement magnifique visage. Un caniche. Il ressemblait à un caniche asséché, empaillé et poussiéreux. Seuls ses yeux dorés avaient gardé leur lueur inquiétante, mais ils étaient entourés de cernes. Un rictus anima son visage et des rides apparurent au coin de s yeux, son nez et sa bouche.
Il aurait pût hurler, briser le miroir d'un coup de poing, mais il resta bête, bloqué sur son terrible reflet. Et lui qui pensait pouvoir émoustiller Zoya, il était vraiment loin du compte. Sa surprise se changea doucement en mépris comme s'il jaugeait le vieux Saïd avec dédain, mais sans pourtant éprouver de honte. Va falloir changer ça se dit-il simplement et il ouvrit la petite armoire derrière le miroir. 
Quelques bandages et compresse, un gant, un peigne et une vieille lame de rasoir. Il manquait carrément une baguette magique, mais Saïd s'en contenta. Bizarrement, il n'était pas fâché de ne s'être réveillé baguette à la main alors qu'il ne la quittait pourtant jamais. Alors qu'il saisit la lame de rasoir, il songea seulement qu'elle l'encombrerait. 

Toujours nu lorsqu'il sortit de la salle de bain, il se sentit doucement réchauffé par les rayons du soleil. Étant resté debout pour faire son rapide et grossier relooking, il se sentait plus sûr sur ses appuis et s'étira même longuement. Ses articulations craquèrent en le faisant souffrir atrocement et les nombreuses cicatrices de son corps le pincement atrocement mais Saïd laissa échapper un discret grognement proche d'un gémissement de plaisir.
Zoya sembla enfin lui répondre de son propre petit grognement, mais changeant de position sur son fauteuil, elle n'ouvrir pourtant pas les yeux. Avec un petit sourire à la fois attendrit et inquiétant, Saïd s'approcha doucement d'elle. Comparé à lui, elle avait bien encaissé les années. Il reconnaissait avec nostalgie chacun de ses traits et découvrait avec fascination son nouveau visage. Était-elle toujours aussi chiante ? C'est la pensée qui passa dans son cerveau alors qu'il ne se trouvait plus qu'à quelques centimètres d'elle.
Il se mordit la langue. La réveiller ou ne pas la réveiller ? Lequel serait plus digne de Saïd ? Ou peut-être pouvait-il seulement l'observer dormir, ronfler et baver ? Elle était tellement belle.
Non, ennuyeux. Et puis elle l'avait ignoré alors pourquoi la récompenser de son magnifique corps ? Il renifla, soudainement désintéressé. Son regard s'attarda alors sur les lèvres de Zoya. Il les connaissait bien ces lèvres et pourtant, il voulait les redécouvrir. Chaudes, juteuse, délicieuses... Peu importé si elles avaient changées, elles l'hypnotisaient toujours autant. Juste un baiser ?
Allons Saïd ! Sembla-t-il se rappeler à l'ordre en reculant. Allait-il vraiment être ce Saïd là ? La princesse sauvée d'un long emprisonnement ? Non, c'était elle la petite princesse, et son prince n'avait pas que ça à faire après son long sommeil. Il avait un nouveau look et un plutôt sexy d'ailleurs, mais son esprit était le même. À qui Saïd Wilkes pense lorsqu'il se réveille d'un coma de je ne sais combien de temps ? Saïd Wilkes. Et Saïd à faim. 

Il se redressa alors maladroitement et saisit le sac à main de sa belle Zoya posé au sol à côté d'elle. Toujours des goûts de chiotte. Il prit son porte monnaie comme s'il s'agissait du sien et chercha une poche ou le ranger avant de se rendre compte qu'il était nu. Il prit l'argent tel un vulgaire voleur et jeta le porte-monnaie, mais n'eu toujours pas de poche où mettre tout ça. Agacé, il laissa échapper un petit soupir d'exaspération et alla pour quitter la chambre. Il trouverait bien quelque chose.
Il posa sa main sur la poignée de la porte mais s'arrêta et se retourna vers la belle endormie. Allait-il la laisser comme ça, seule avec un lit vide et dépouillée de son fric ? Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres. Non. Pas assez. Il revint sur ses pas et fouilla à nouveau dans le sac à main de Zoya pour en sortir son rouge à lèvres. Ah, un nouveau, il l'avait bien vu. Déposant un petit baiser sur le tube d'un air enjoué, il l'ouvrir et traça sur les draps blanc du lit où il était resté tant de temps : "Faim. Partit bouffer. S."

Une infirmière s'arrêta, les yeux tels ceux d'un hiboux en croisant l'homme nu se baladant naturellement dans le couloir de l'aile est de St. Mangouste. Elle hésita à crier, mais le sourire enchanté que l'inconnu lui lança lorsqu'il rencontra son regard la troubla encore plus. Elle lui rendit faiblement son sourire avec gêne. Avant qu'elle ne puisse réfléchir plus a la situation, il sembla voir quelque chose d’intéressant dans une des chambre et y pénétra. Sa tête lui disait quelque chose, mais qui ? Un ami d'un des comateux ? Elle ferait mieux de demander à une collègue. Elle partit en trottinant.

- Eh. Eh debout !

L'homme assoupi se réveilla en sursaut. Il n'avait pas encore très bien saisit la situation qu'il eu le réflexe de tendre la main vers sa baguette, posée sur sa table de chevet. Heureusement, Saïd su réagir assez vite pour l'attraper avant lui et le menacer avec. Avoir à nouveau une baguette dans la main lui donna une sensation étrange. En fait, ce qui était le plus étrange était qu'il ne sentait rien de particulier. Il la pointa vers le malade pour qu'il se tienne tranquille mais la légèreté et la banalité de son arme lui donna l'impression de tenir un simple bout de bois.

- Tu ouvres la bouche, je te pulvérise. Menaça-t-il alors que sa victime commençait à gémir. Et tous deux savaient que, tenant une baguette qui ne lui était pas destiné, c'était possible, même par accident. L'homme ferma son clapet. Il sembla alors seulement remarquer que son agresseur était nu et fit une grimace bizarre.
- J'te pique des fringues. Expliqua Saïd d'un air joyeux provoquant et il alla se servir dans la valise qu'avait apparemment apporté le convalescent. Ce dernier était bien plus gros que Saïd et ça n'était pas surprenant en sachant que Saïd n'avait rien mangé depuis des siècles. Enfilant un caleçon qui glissa dangereusement sur son aine osseuse, il prit ensuite son temps pour choisir parmi les affaires de l'autre. 
- C'est quoi ton problème en fait ? Demanda-t-il par curiosité alors qu'il finit par prendre un jogging gris tout aussi large mais dont l'élasticité était un peu plus efficace. Il n'eut pas de réponse. 
- Eh, oh, le muet, pourquoi t'es à l'hosto ? Insista-t-il agacé en faisant tournoyer sa baguette en petits moulinets menaçant. Parle, bouseux ! Ordonna-t-il en comprenant que l'idiot craignait encore sa première menace. Il prit un sweat qu'il enfila sur son torse nu.
- Be- Be beux bah barler ! Articula comiquement le malade d'un air à la fois effrayé et mécontent. Saïd pouffa.
- Ben ta gueule alors ! Rétorqua-t-il d'un ton chantant avant de se diriger vers la porte. Il s'arrêta pour enfiler les baskets du malade et quitta la pièce sans autre forme de commentaire, remerciement ou salut. Les cris mécontents s'élevèrent presque aussitôt de la chambre qu'il quitta mais, maintenant vêtu, la capuche masquant un peu son visage et la démarche assurée et rapide, il ne fut pas remarqué par les infirmières qui allèrent voir ce qu'il se passait. 

Dehors, les voitures moldues faisaient incessamment des aller-retours comme pour aplanir la route noire qu'ils traçaient sur le sol. Ce genre de transport n'avait jamais paru attirant pour les Wilkes qui prenaient en horreur toute invention moldue, même celles répandues et appréciées dans le monde des sorciers. Mais il fallait avouer que ça n'était pas non plus répugnant de voir ces humains handicapés défiler dans leurs boîtes de conserve roulante, suivant sérieusement leur petit code de conduite. Le spectacle avait quelque chose d'hypnotisant et de reposant et pendant un court instant Saïd se laissa distraire. Était-ce seulement une impression où les machines avaient évolué esthétiquement ? 
Il finit par se lasser et chercher ce pourquoi il avait finalement quitté la chambre et rapidement, il s'arrêta devant un petit établissement moldu. Derrière la vitrine, il put voir des petites tables et des banquettes style américain visiblement assez confortable. Il entra et glissa sa baguette dans la profonde poche de son pantalon alors qu'une discrète sonnette annonçait son entrée. Il vit aux différents regards qu'on lui lança à ce geste qu'une bonne partie des clients étaient en fait sorciers. Ils étaient juste à côté de St.Mangouste après tout. Avec enthousiasme, il se vit offrir par la caissière de payer en argent sorcier. Elle était donc dans le coup. Il avait prit tout ce qui ressemblait à de l'argent dans le porte monnaie de Zoya, mais l'argent moldu restait pour lui un mystère illogique et étrange. Il eu un sourire reconnaissant envers la caissière et alla s’asseoir. 
En se laissant tomber sur le cuir rougeâtre de la banquette, il se souvint soudainement et sans raison qu'il n'aimait pas les moldus. Alors qu'en entrant il avait reconnu des sorciers dans un café moldu, il voyait maintenant des moldus dans un établissement de sorcier. Quelle horreur. Il eu une grimace peu modérée de dégoût et lança même un regard noir à la serveuse qui lui apporta son beignet et son café. Pourquoi acceptaient-ils ces indésirables ?

Il déjeuna tranquillement, laissant ses pensées banales vaquer de sujet en sujet. Il est clair cependant, vu sa mine ennuyée et reposée qu'il ne songea jamais à quelque chose de très important. 
Que s'était-il vraiment passé ces derniers temps ? Où en était la guerre ? En quelle année était-il ? Il avait aperçu sur un kiosque à journaux qu'ils étaient le deux septembre, lendemain de la rentrée, mais il ne s'était pas attardé pour voir l'année. 
Et le Seigneur des Ténèbres ? À quels sombre desseins aspirait-il maintenant ?  Tuer des bébés ? Et les Mangemorts, Severus, Evans, toujours à sa botte ? Pourquoi a la place de sa marque était maintenant une énorme brûlure cicatrisée ? Il remarqua cette nouvelle marque seulement après avoir finit son beignet et l'observa pendant un long moment sans vraiment montrer une quelconque réaction. Est-ce que cela signifiait qu'il n'était plus Mangemort ? Est-ce que la sensation de brûlure était un appel de Lord Voldemort ou venait seulement de la blessure ? Les questions se succédaient et n'ayant personne pour y répondre, il soupira, prit une nouvelle gorgée de café et passa à autre chose. Au moins, grâce à ça, il ne s'était pas réveillé à Azkaban entouré d'aurors et de détraqueurs se dit-il tout en examinant le système curieux du petit distributeur de serviette en papier posé sur chaque table. 

La sonnette d'entrée retentit une énième fois et alors que Saïd lança un regard furtif pour son jeux mental "Sorcier ou Molebouse", il reconnu immédiatement la femme de sa chambre. 
- Zoya ! Appela-t-il joyeusement. Ça fait un sacré bail. Ajouta-t-il avec son sourire Saïdien avant de lancer bruyamment, T'es vieeeeeiiilllee !



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MessageSujet: Re: Saïd S. Wilkes   Saïd S. Wilkes Icon_minitimeDim 6 Jan - 16:41

Caractère

Le moins qu'on puisse dire c'est que Wilkes à un sacré caractère, il n'est certainement pas quelqu'un qu'on oublie facilement. Né de l'union de deux grandes lignées de sorciers, il semble avoir hérité à la fois du froid glacial et de la haine profonde du côté de son père et l'énergie explosive et l'extraverti du sang chaud de sa mère. Un sacré mélange assez loufoque, Saïd est quelqu'un d'à la fois très simple à saisir et très complexe à comprendre.
Impossible à contrôler et canalisé, il explose à la moindre contrariété et résous généralement ses problèmes par la violence. Ne jurant que par la puissance et le sang, il est le première adepte de la loi du plus fort et fait tout pour s'assoir au dessus de la pyramide. Loin de l'air abruti qu'il adore se donner pour se moquer des autres, il est horriblement rusé et créatif lorsqu'il s'agit de trouver une nouvel façon d'humilier quelqu'un. Egoïste, possessif, jaloux et macho comme personne, il est difficilement apprécié par ceux qui l'entourent. D'ailleurs, tous à Poudlard ont déjà entendu parlé de l'Egyptien et ont été conseillé de l'éviter au maximum, car il est impossible de savoir comment éviter une bagarre lorsqu'on le croise.

Mais plus loin dans le labyrinthe d'épine qui ressemble à une vulgaire haie de ronce, un personnage bien plus profond se dessine. Surtout affecté par son passé et sa famille, on arrive mieux à le comprendre lorsqu'on apprend dans quel environnement ce garçon a grandi.
La rivalité de ses oncles et la guerre de son pays natal lui ont induis un point de vu très simple de la vie. La puissance. Les Wilkes l'ont courtisé depuis la nuit des temps tout comme les enfants de Ra qui la garde précieusement. Tout homme puissant se doit d'être respecté et tout homme respecté se doit d'être puissant, les deux mots sont presque indissociables dans l'esprit de l'effronté. Même le sang pur qui prend une si grande importance pour certains sorciers, n'est pour Wilkes, qu'une condition de puissance en plus. Pour lui, les sang-de-bourbes sont donc condamnés à être les plus faibles.
Donnant tellement d'importance à cette puissance qu'il se doit de développer pour surpasser tous ceux qu'il croise, il se révèle être quelqu'un de très déterminé, persévérant, même buté, mais surtout très exigeant avec lui même. Ses pires colères se déclenchent parfois subitement lorsqu'il n'arrive pas à faire quelque chose. Mais même s'il est sa propre source d'énervement, il trouve toujours quelqu'un d'autre pour se défouler.
Mais cette vision des choses amène inévitablement une tendance à classer les individus. Bien sûr, ceux au dessus ont tous les droits sur ceux en dessous, c'est pourquoi il est facilement égoïste et égocentrique lorsque personne autour ne mérite son attention. Il lui arrive même d'être terriblement jaloux de quelqu'un qu'il considère comme plus faible et qui ne devrait donc pas posséder quelque chose qu'il désire.

Seulement, pour être respecté et remarqué, il faut le prouver. C'est pourquoi Saïd semble en compétition permanente avec ceux qui l'entourent. Défis, moqueries, provocations, tout moyens est bon pour amener un conflit et prouver une fois de plus sa supériorité. C'est donc quelqu'un de très actif et pratique, ne voyant que l'utilité immédiate des choses et détestant la théorie et les stratagèmes compliqués. Direct, franc, mais aussi rusé, il préfère toujours emprunter des chemins plus directs pour combler ses désirs.
Pour lui, tout le monde est faible tant qu'il ne prouve pas le contraire, même les sang purs, c'est pourquoi il sera toujours froid, dédaigneux, moqueur et même cruel, souvent sans raison. Participant avec plaisir aux plans tordus de ses camarades, il adore se jouer des adultes et écraser les faibles dans leur médiocrité en éclatant d'un rire mesquin. Faisant preuve d'un humour très perfide, il a presque constamment un sourire sur les lèvres qui ne sera généralement pas sincère. Beaucoup disent que plus il a l'air heureux, plus il faut se méfier.
Mais ceux qui savent faire face aux assauts humiliants et prouver leur valeur se retrouveront devant quelqu'un de bien différent. Quoi que toujours aussi plaisantin, Saïd fera preuve de respect et de grand loyauté et même d'un aide précieuse envers ceux qui le mérite. Mais l'amitié n'est pas vraiment quelque chose qu'il connaisse et ressentira leur proximité comme une agréable rivalité que beaucoup ne comprennent pas du tout.

Etranger des moldus et élevé dans une famille ou la valeur du sang décidait le sort d'un inconnu, il fait parti de ceux qui pensent que les moldus sont des incapables, des handicapés de la magie qui salissent les puissants de leur faiblesse. Il ne les hait pas vraiment et pourrait même s'intéresser à leur mode de vie, seulement il les places dans son estime en dessous des primates (qui sont un peu plus énergiques).
Saïd considère les femmes comme faibles mais aussi comme la plus grande faiblesse des hommes. Certes plus macho que quiconque, il n'est pas forcément désagréable et se montre même très galant et distant avec celles qui ne concourent tout simplement pas au même niveau que les hommes. N'ayant jamais connu sa mère et n'ayant eu comme merveilleux exemple que sa tante infidèle, utilisée comme un simple outil de rivalité, il est presque étonnant qu'il ne partage pas le point de vue dégradant et violent de son tuteur. Tout aussi étonnamment, Saïd entretien secrètement une admiration et une obsession pour sa mère qu'il imagine comme une déesse du désert qui rêverait de revoir son enfant la rejoindre. Ce qui confirmerait la première affirmation, elle est bien la plus grande faiblesse de Saïd.

Physique

D'apparence plutôt quelconque malgré ses origines égyptiennes, Saïd n'est pas d'une grande beauté ni d'une laideur notable. Certains trouverons un charme particulier au personnage de mauvais garçon, alors que d'autre grimacerons (intérieurement sous peine de violente réaction de la part du concerné) à la vue d'un adolescent ayant l'air d'être constitué principalement de nerfs et de tendons.
Son corps reflète assez bien son esprit moyennement sportif, mais aussi son agressivité permanente qui appelle une certaine capacité à se mouvoir rapidement et efficacement. Assez petit et maigre, il est pourtant loin d'être frêle tant sa chair semble être entièrement fait de muscles. Sa peau pâle semble presque invisible tant on devine facilement les muscles, les veines et chaque tendon de son avant bras et de ses mains fines mais fermes.

Les gens le remarque souvent à sa chevelure frisée et buissonnante qui reste peu courante dans les pays froids d'Europe. Son métissage aurait pu faire ressortir ses yeux d'un vert pâle un peu inquiétant, mais ayant grandi loin du Soleil de son pays natale, il a plus un teint grisâtre que la peau caramélisé qu'a sûrement son frère, ou le doux rose habituel de ses camarade anglais. L'indice qui pourrait amener les plus observateurs à remarquer ses origines lointaines est la forme de ses yeux, légèrement bridés et soulignés de longs cils noirs. Ses sourcils épais et généralement froncés au dessus de ses yeux brillants d'une l'heure malsaine sont suffisant pour mettre mal à l'aise n'importe quelle personne croisant son regard, mais c'est généralement l'expression la plus agréable qu'il puisse arborer.
Son visage est rarement neutre et semble doté de plus de muscles que celui d'un homme normal tant il est expressif. Toute expression est tellement intense qu'elle déforme incroyablement les traits de l'adolescent. La colère s'affichant sur son visage est à elle-seule est un violent préavis de mort. Un sourire, même éclatant, ne sera jamais sincère et toute autre expression inqualifiable est généralement une nouvelle façon qu'il aura de se moquer de vous et de vous prouver à quel point vous êtes pathétique. Mais lui aussi, de rares fois, se trouvera-t-il pathétique en se regardant dans le miroir, avec des habits moldus.

Maniaque de la valeur du sang et fier d'appartenir à une famille composés de sorciers depuis la nuit des temps, il est évident que ses goûts vestimentaires sont bien incompréhensible des gens plus ouverts sur la culture non-magique.
Étranger des pantalons, baskets, T-shirt ou autre fantaisie vestimentaire moldu, le jeune sorcier arbore presque toujours un long manteau noir ou une cape, couvrant une robe de sorcier directement enfilé sur des sous-vêtements modernes. Généralement assez serrée au torse et très ample à partir de la taille, tombant jusqu'au sol ou flottant à quelques centimètre pour révéler des bottines noires, elle peut être fait de divers matériaux comme du coton, de la soie légère, ou encore du cuir. Le noir est la couleur qui conviendra le mieux à l'Egyptien, peu soucieux d'attirer l'attention sur lui par ses tenues vestimentaires.
Lors des périodes scolaires, il porte bien évidemment l'uniforme, mais aura souvent l'air un peu débraillé à cause de ses activités plutôt violentes. Bien sûr, viendra des moments où le loup devra se déguiser en agneaux et pour combler son manque d'expérience en la matière, Saïd sait s'instruire dans des magazines moldus pour ne pas paraitre trop à coté de la plaque. L'inconvénient est que Selphi lui rapporte parfois des images de tenues un peu trop extravagantes pour sortir dans la rusants se faire remarquer. Il supporte aussi difficilement la torture des slims, même noirs, et des chemises presque transparentes, alors ça n'est pas difficile d'imaginer qu'il est quasiment impossible pour quelqu'un de son caractère de passer inaperçu.

Mais même chez les "vrais" sorciers, l'Egyptien arbore une tenue peu conventionnelle pour sa vie quotidienne. Sur ses avants bras et ses mollets sont généralement attachés des accessoires composant généralement les tenues de combat des mages. Des bottes longues ou des guêtres de cuir et des brassards où il range généralement sa baguette pour la garder à portée de main, fais du même cuir noir, couvrent souvent ses avants bras et ses jambes tendues. La constante sont des mitaines de cuir assurant une meilleure emprise sur sa baguette, couverte de petits piques ou de simples bout de métal pour lorsqu'il n'utilisera que ses poings pour se faire comprendre.
On pourrait comprendre un sentiment d'insécurité, mais au contraire, c'est plutôt une preuve de ses désirs inassouvis de conflit qui parlent dans le port de ces accessoires de combat.
Au final, ce sont ceux qui entourent Wilkes qui auraient le plus besoin de protections.

La version adulte de Saïd à gardé son caractère insupportable mais après la guerre et quinze an de coma il devient quasiment méconnaissable. Son visage s'est raffermi et creusé de rides qui accentues chacune de ses expressions agaçantes et inquiétantes. Son corps entaillé de nombreuses cicatrices s'est épaissit et accueille à présent plus de muscles que de nerfs. Gardant sa figure plutôt svelte, il arbore toujours une attitude arrogante et moqueuse par la simple courbe de sa colonne vertébrale.
Sur son avant bras gauche, un tatouage d'un serpent et d'un aigle se battant au dessus d'un crâne masque une énorme brûlure qui elle-même visait à masquer la marque du Seigneur des Ténèbres.
Un des détails le plus troublant est sa chevelure qui maintenant coupée au crâne, ne foisonnent plus de broussailleuses boucles à part pour quelques unes qui persistent à rappeler sa coiffure mémorable le long de son cou allongé. Avec ses épais sourcils s'agrémentent maintenant un bouc sombre.
Seuls demeurent inchangés ses iris jaunes brillants de malice et de perfidie qui, sur un visage assombrit par le passé, deviennent plus inquiétants encore.


Derrière le personnage...

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