Valentine Chandler

Valentine Chandler

Once upon a time...

Valentine Chandler n'as pas toujours été Valentine Chandler, même si à part le nom et quelques petits incendies accidentels il reste le même homme. Né dans un des royaumes de la Foret Enchanté, Valentine est né sous le nom de Beau. Beau Du Beaumont. Comme si sa mère avait vu dès le premier jour à ses yeux bleus, ses boucles dorés, son grand sourire et son cœur palpitant qu'il était destiné à séduire les cœurs des gens autour de lui.
Petit dernière d'une fratrie de trois, le jeune seigneur ne s'est jamais vraiment soucié des histoires de cours et de succession. Les devoirs, les responsabilités étaient pour ses ainés et à lui ne restait que la liberté et l'insouciance. Et c'était tant mieux car depuis toujours Beau avait tendance a se ficher des règles et des consignes de son père. Esprit libre, curieux et passionné, avide d'aventure, les récits et les livres ne lui suffirent plus et rapidement le jeune homme prit l'habitude de se glisser hors du château pour rejoindre le vrai monde.
Là, Beau y découvrit sa plus grande passion. L'amour. Epris de tout et de tous, il s'abandonnait dans des aventures voluptueuses, flottant de songe en songe en toute liberté. On le remarqua, le reconnu, mais l'homme était si bon et pur qu'on n'osait le trainer dans la boue de trop aimer. Les gens dirent même que des trois frères De Beaumont, le premier veillait sur leurs têtes en leur assurant la sécurité, le second sur leurs estomacs en veillant aux bonnes récoltes et le troisième sur leur cœur en le noyant d'amour.

Mais même quelqu'un comme Beau qui ne voit que le bon côté des gens n'était pas à l'abri d'un coup du sort. Lorsque la jeune Magdalene osa espérer que le jeune et beau Seigneur soir sienne et seulement sienne. L'amante garda ce rêve enfoui plusieurs années jusqu'au jour où elle eu vent qu'un puissant magicien pouvait exaucer les souhaits les plus fous. Insouciante et pleine d'espoir, elle s'en alla le trouver. Lorsqu'elle fit face au Ténébreux, la demoiselle prit d'abord peur mais poussée par son amour pour le jeune Seigneur, elle lui supplia d'exaucer son vœux. Que Beau ne brûle que pour elle et qu'il illumine chacune de ses nuits sans jamais la quitter. Avec un grand sourire étiré sur son visage, le Ténébreux accepta et lui donna une potion magique qui allait exaucer son souhait.
Plus heureuse que jamais, la jeune femme s'empressa d'appeler son cher amant qui accouru, joyeux et insouciant. Elle versa la potion dans sa coupe. Mais au lieu de voir le jeune seigneur s'éprendre d'elle plus encore qu'il ne l'était déjà, elle le vit hoqueter et se figer lentement dans une expression de surprise et d'horreur. Cruellement, elle put se rendre compte au fil des secondes que le mage s'était joué d'elle et de ses mots en transformant son amant en chandelier. Dévastée, horrifiée, Magdalene ne le supporta pas et mit fin à ses jours en se pendant. Paralysé, Beau lui hurla de ne pas le faire mais rongé par la culpabilité et la tristesse elle ne vit pas que ce dernier était encore présent derrière les flammes des bougies. Désespéré, Beau se battu contre la prison qu'était devenu son corps mais il ne parvint qu'à mettre le feu à la maison de Magdalene.
A la fois amusé et légèrement embarrassé de la tournure qu'avait prit son petit tour, Rumplestilskin extirpa le chandelier des cendres et le ramena dans son propre château alors que déjà la rumeur de la mort de Beau De Beaumont dans un incendie se répandait dans le royaume.

On croirait que la joie naturelle de Beau était à tout épreuve mais se retrouver transformé en chandelier, incapable de bouger ou de faire quoi que ce soit fut une vraie torture. Avoir assisté impuissant à la mort d'une jeune femme qu'il aimait pourtant tant et savoir que tout le monde le pensait mort et que personne n'était à sa recherche n'aidait pas non plus.
Pendant des mois voire même des années il se retrouva paralysé et sans rien. Sans contact humain, sans passe-temps, sans chaleur autre que celles de ses propres flammes. Seul et abandonné le chandelier ne se laissa pourtant pas dépérir. C'était dans sa nature de toujours voir les choses du bon côté et bien que sa situation rendait cela difficile, il parvint tout de même à lentement s'accoutumer à son nouveau corps. Lorsqu'il y parvint, il se tourna aussi vers les l'extérieur et ce qui l'entourait. Jusqu'ici il se fichait bien d'être enfermé dans le château du Ténébreux car il se sentait déjà enfermé dans son propre corps. Mais il se surprit à espérer que ce dernier l'emmène dans ses voyages ou même le vende sur un marché. Même un chandelier pouvait encore avoir des aventures palpitantes non ?
Mais Rumplestilskin ne semblait pas avoir de plan pour lui autre que de demeurer sur la grande table de son salon. Beau dû alors se contenter de la vue des quelques jolies toiles d'art accrochés au mur, la lumière changeante de jour filtré à travers les épais rideaux et la rythmique entêtante d'une vieille horloge déréglée.
Le plus beau moment de sa journée était devenue de voir passer le Ténébreux. Parfois joyeux, ricanant dans sa barbe et sautillant jusqu'à sa tisseuse, parfois dans une colère noir qui faisait trembler les murs, parfois remplit d'une tristesse muette qui brillait dans ses yeux étranges. Beau fut incapable de haïr cet homme bien qu'il était la source de son malheur et naturellement il chercha à l'aider, lui qui semblait souffrir bien plus qu'un homme-chandelier. Ce fut simplement de s'allumer à son passage d'abord, brûler un peu plus fort lorsque la nuit était sombre ou juste lorsqu'il semblait avoir besoin d'avoir un peu de chaleur. Puis c'est par sa voix qu'il tenta d'atteindre le magicien. Parfois en lui portant conseil, en essayant de le rassurer, de le calmer ou en racontant des blagues ou en chantant des chansons. Cela lui valu plusieurs fois de finir dans un coffre enfermé à double tour, mais Rumplestilskin finissait toujours par le ressortir et le remettre à sa place, au centre de la grande table du salon. Il fallait croire que lui aussi se sentait parfois un peu seul et un peu de chaleur et de lumière ne faisait jamais de mal. C'est Rumplestilkin qui lui donna son nouveau nom : Lumière, et il l'accepta tout comme il avait accepté sa nouvelle nature.

Au fil des années, les deux étranges hommes se lièrent. D'amitié ? C'était toujours difficile à qualifier sachant que Rumplestilkin était la raison pour laquelle Lumière était un chandelier. Ce dernier ne lui en voulait pas mais cela élevait tout de même quelques barrières. Néanmoins il était toujours présent, faisant de son mieux pour apporter sa lumière et un peu de joie dans la vie de celui qu'on appelait le Ténébreux.
Après des années, Lumière avait complètement renoncé à l'idée de redevenir Beau De Beaumont, mais il se surprit tout de même un jour à demander au magicien de libérer de son maléfice pour qu'il reprenne forme humaine. Il en avait assez d'être incapable de se déplacer, de bouger. Assez de finir dans un coffre à chaque coup de colère du Ténébreux. Assez de ne pas pouvoir secouer l'homme lorsque celui-ci faisait la tête de mule. Assez de l'observer faire les cents pas ou passer des heures à ne rien faire d'autre que de tisser. Assez de voir la poussière s'entasser dans le château et de se faire snober lorsqu'il faisait la remarque au maitre des lieux. Assez de ces éternels tableaux et de cette satanée horloge déréglée !
Il fut attristé lorsque Rumplestilskin lui révéla qu'il ne pouvait pas défaire le sort et que seul un vrai baiser d'amour pourrait le sauver du maléfice. Un vrai baiser d'amour ? Quand on est un chandelier ? Autant dire que c'était raté. "Tu devrais au moins trouver quelqu'un pour faire le ménage." grommela-t-il dépité sans savoir qu'à peine quelques semaines plus tard, Rumplestilskin reviendrait avec séduisante jeune femme… qu'il enferma dans un cachot.
Lumière fut le premier à s'égosiller devant un tel manque de courtoisie mais le têtu mage noir n'en écouta pas un mot, menaçant le chandelier de l'envoyer lui aussi au cachot. Mais rapidement, la belle Belle trouve son chemin hors de la colère et de la méfiance du Ténébreux. Tout comme Lumière, elle peut voir l'homme qui se cache derrière la Bête. Un homme craint, malaimé et blessé mais un homme et non un monstre. Un vrai baiser d'amour. Lumière en rêve mais pas pour lui, pour Rumplestliskin.

Inutile de préciser que le départ de Belle à cause de la couardise du Ténébreux enflamme le chandelier. Il est furieux de voir la Bête gâcher la plus belle chose au monde et à ses yeux : l'amour. Le traitant de tête de mule irrécupérable, de couard égocentrique et éternellement amer, il s'éteignit complètement, laissant un coup de froid s'installer dans le château. Il bouda plusieurs mois, ne s'allumant que très brièvement pour laisser planer une odeur de brûlé lorsque le mage passait. Lumière était fâché, mais ce n'était pas pour toujours. Cependant alors qu'il songeait mettre fin à leur petite guéguerre, Rumple ne rentra plus au château.
Les jours passèrent, des mois ? Il ne savait jamais très bien à cause des rideaux et de cette stupide horloge cassée. Le temps lui paru assez long pour que le chandelier d'inquiète réellement pour son ami. Pourtant il était incapable de faire quoique ce soit pour lui venir en aide. Il ne put rien faire à part s'allumer et espérer que sa lumière le fasse revenir. Il espéra, pria…
Mais ce ne fut pas le Ténébreux qui apparu une nuit, passant doucement par la fenêtre. La fée Bleue, curieuse de savoir qui pouvait bien prier si fort dans le château du sombre personnage fut surprise de faire face à un chandelier. Tout comme Rumplestilkin, elle lui dit qu'elle était incapable de défaire la malédiction mais ce n'était pas ce que Lumière demandait. Lorsque la fée comprit qu'il lui demandait de venir en aide au Ténébreux, elle ne put exaucer son souhait. Révélant que le magicien était retenu prisonnier, elle tenta de convaincre Lumière que c'était la meilleure chose à faire. Désemparé, le chandelier lui demanda d'au moins ne pas le laisser seul ici et de l'amener auprès de Rumplestilkin où il pourrait lui tenir compagnie comme il l'avait fait tout au long de ces années. Elle hésita un instant, puis s'envola avec Lumière en direction du château de Blanche Neige.

La menace d'un nuage pourpre au loin la fait se hâter et elle s'éclipsa juste après avoir déposé Lumière devant la prison de Rumplestilskin. Ils n'ont le temps d'échanger que quelques mots avant que la malédiction ne les frappe.

Valentine Chandler se réveille comme tous les matins avec un grand sourire aussi rayonnant que le Soleil au dessus de Storybrooke C'est habituel. Il ne sait pas à quel point il est heureux d'être humain, de bouger, manger, sentir à nouveau. Respirant la joie de vivre il répand le bonheur et l'amour tel un petit Cupidon. Toujours ravis de rendre service, il est les petites mains qui font de Storybrooke une ville agréable. Cuisinier et serveur au Granny's, il livre parfois des colis, répare parfois des toitures, promène des patients de l'hôpital dans le parc. Croquant la vie et les gens à pleine dents, il vit heureux et insouciant comme il l'a toujours fait.

Ce n'est que lorsque la malédiction est brisée et sa mémoire lui revient que Valentine se rend compte de l'entièreté du bonheur qu'il ressent. Cependant le bonheur est aussi accompagné de la peur que sa propre malédiction le rattrape. Le fait de ne pas pouvoir se brûler et de pouvoir s'allumer comme lorsqu'il était fait de métal et de bougie est pour lui le signe que sa nature de chandelier n'est peut-être pas très loin.